Par Georges Ilunga.
Réagissant à l’article de scooprdc.net «Journée internationale de la jeunesse : Billy Kambale propose la formation militaire obligatoire des jeunes avant l’université», le député provincial du Kongo central et élu de Kasangulu, Jean-Claude Vuemba se dit farouchement opposé à cette idée que le ministre de la Jeunesse, Billy Kambale veut soumettre à l’Assemblée nationale sous forme de projet de loi.
«Le service militaire obligatoire est interdit au Congo-Zaïre pour éviter au jeunes d’esprit faible d’être manipulés par des seigneurs des guerres qui sont des vrais fossoyeurs de nos enfants soldats à travers les rebellions macabres», écrit Jean-Claude Vuemba à scooprdc.net avant d’ajouter : «je me souviens comme hier d’une de mes réflexions sur le sujet, je crois que c’était ma première question que j’avais posé à l’époque, en 1973 au directeur du Bureau politique du MPR, feu papa Prosper Mandrandele Tanzi d’heureuse mémoire et sa réponse fut claire : évitons de former et de préparer vous les jeunes à des breveries des sangs. Beaucoup d’années plus tard, sa réponse est toujours d’actualité. Donc, je suis contre cette réforme inutile».
Pour le président national du Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR), le budget national ne le permet pas. «Avec quel budget pour mettre plus de 40 millions de jeunes congolais au service militaire ? Déjà le budget national arrive à peine à 5 milliards. Avec cette reforme de pendant 6 mois pour nos enfants, combien d’enfants par an que lui souhaiterait qu’ils puissent faire leur service militaire pour le faire devenir plus tard les grands combattants de la rébellion ?», interroge l’élu provincial de Kasangulu.
Pour rappel, au cours de la cérémonie de commémoration de la Journée internationale de la Jeunesse, mercredi 12 août 2020, le ministre de la Jeunesse Billy Kambale a annoncé qu’un projet de loi qui suggère la formation militaire obligatoire pour tout jeune après l’école secondaire a été élaboré. Cette formation militaire, précise-t-il, sera de 6 mois et devra être imposée à tous les jeunes avant l’entrée à l’université. Dans ce projet de loi qui sera déposé à l’Assemblée nationale dans les prochains jours, l’âge dit de la jeunesse a été limité entre 15 et 35 ans.