Par Owandi.
C’est au Village Grand Kasaï situé au quartier Beau Vent, dans la commune de Lingwala à Kinshasa, que les jeunes réunis au sein du Collectif de jeunes de la Synergie des Notables et Associations du Grand Kasaï (SYNA.GK) que dirige des mains de fer le sénateur Denis Kambayi, ont condamné, ce samedi 08 août, les tueries de trois jeunes de l’Espace Kasaïen dont deux frères jumeaux à Kinzau Mvuete au Kongo central et un motocycliste à Kasumbalesa au Haut-Katanga.
« Au regard des situations macabres qui ont prévalu dans la province du Kongo central précisément à Kinzau où deux frères jumeaux d’origine Kasaïenne ont été copieusement battus, tués et calcinés ; et dans celle du Haut-Katanga, plus exactement à Kasumbalesa où un autre frère de la même origine a été sommairement abattu pour des raisons tribales qui prennent des proportions inquiétantes dans notre pays ; nous jeunes du Kasaï, Kasaï central central, Kasaï oriental, Lomami et Sankuru, réunis au sein du Collectif de jeunes de la Synergie des Notables et Associations du Grand Kasaï : condamnons avec la dernière énergie ces actes criminels et ignobles qui sont perpétrés au mépris des lois de la République Démocratique du Congo et du respect des Droits de l’homme ; interpellons par ailleurs, les autorités tant nationales que provinciales d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national conformément aux dispositions des articles 16 et 30 de la constitution de la République Démocratique du Congo ; exigeons en toute urgence, que des enquêtes soient diligentées afin que les responsabilités soient établies et que les auteurs de ces actes odieux subissent la rigueur de la loi », peut-on lire dans la déclaration des jeunes de la SYNA.GK lue par leur président Albert Tshiaba.
Message-clé de Denis Kambayi
Défenseur du «kasaïsme» et de la «kasaïté», le sénateur Denis Kambayi, en sa qualité de président de la SYNA.GK, a prodigué un conseil pertinent aux dirigeants du Collectif des jeunes de la SYNA.GK après leur présentation au public kasaïen venu au Village Grand Kasaï : «Ne soyez pas complexés, battez-vous pour ce qui est vrai et bon. Ça fait plus de 20 ans que je suis dans le combat du kasaïsme ou kasaïté. L’Espace du Grand Kasaï c’est l’ensemble des cinq provinces qui, à l’époque constituaient la seule province du Kasaï avec le chef-lieu à Lusambo. Les frères de Sankuru sont vos frères, les frères de Lomami sont vos frères, les frères du Kasaï oriental, Kasaï central et Kasaï sont vos frères. Dans tout ce que vous allez faire, ayez ça en esprit. Le Grand Kasaï c’est l’église au milieu du village, nous ne vous demandons pas de venir appartenir à tel ou tel parti politique, nous en n’avons pas besoin. Allez faire vos politiques dans vos partis politiques, mais restez unis autour d’un idéal ‘’Le Grand Kasaï’’. Ici nous sommes en famille où chacun a son choix. Donc notre unité doit être dans la diversité politique, culturelle et sociologique. Que Dieu vous bénisse, soyez forts, n’ayez peur de rien, respecter les institutions de la république en commençant par l’institution président de la république».
Fustigeant la stigmatisation du peuple kasaïen assimilé aux «talibans» au pays et même à l’étranger, le sénateur Denis Kambayi qui se réclame désormais le numéro 1 de ces talibans, invite les jeunes de l’Espace Kasaï à accepter cette appellation et laisser pousser la barbe comme lui en guise de résistance pour déchanter tous les détracteurs du peuple kasaïen.
«Ils ont tellement cherché des noms pour diminuer les kasaïens. Ils ont pensé nous faire mal en nous appelant des talibans. Mais désormais, le premier des talibans c’est moi. Le talibanisme étant un symbole de la résistance, moi-même suis le premier résistant. Vous aussi soyez des talibans en guise de résistance», a-t-il recommandé aux jeunes de l’Espace Grand Kasaï parce que selon lui, il suffit qu’un wewa commette une bavure, c’est tous les Kasaïens qui sont diabolisés, que le président de la république prenne une décision qui n’enchante pas certains, c’est tous les kasaïens qui sont indexés.
Ainsi, pour Denis Kambayi, face à cette stigmatisation, il faudra une résistance dans le respect des lois et des institutions du pays et dans la crainte de Dieu.