Par Nzakomba.
Les informations documentées en possession de scooprdc.net ce samedi 8 août, font état d’un détournement, mieux d’une spoliation de plus de 150 propriétés de l’État, désaffectées frauduleusement au profit de dignitaires de l’ancien régime, dont 80% appartiennent au Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) par l’ancien ministre de l’Urbanisme et Habitat, Joseph Kokonyanyi.
D’après la source du média en ligne, un dossier d’une centaine de pages a été remis à Pius Mwabilu, l’actuel ministre de l’urbanisme et habitat. Ce dossier provenant de la Présidence de la république demande à Pius Mwabilu d’engager de poursuites contre non seulement les bénéficiaires de ces pactes frauduleux, mais également et surtout le ou les responsables de ce détournement de biens inscrits pour certains dans le domaine privé de l’État et d’autres, dans le domaine public.
Cette enquête sonne selon ceux qui sont proches du dossier comme un coup de tonnerre dans l’univers de Joseph Kokonyangi, ancien ministre MP de l’Urbanisme et Habitat. En effet, si les propriétés de l’État ont depuis longtemps fait l’objet de convoitises de la part de ceux-là qui sont censés les gérer et protéger, le rapport déposé sur la table de Pius Mwabilu reconnaît que c’est surtout sous Kokonyangi que les résidences de l’État congolais ont changé de propriétaires. Alors qu’il habitait paisiblement sa résidence au quartier Beau-Vent à Lingwala, Joseph Kokonyangi s’est offert lui-même en exemple, une somptueuse villa au numéro 80 sur le boulevard du 30 juin. Sur cette liste d’acquéreurs mafieux, l’on retrouve de noms et non les moindres. Ramazani Shadary par l’entremise de son épouse, Omer Egwake, ancien vice-ministre, puis ministre à l’Urbanisme et Habitat, José Makila pour ne citer que ceux-là.
Ne se trouvant pas en odeur de sainteté avec le PPRD de par son indépendance d’esprit et financière, Pius Mwabilu se retrouve entre le marteau et l’enclume dans ce dossier. D’une part exécuter le travail lui confié par le président de la république au nom du gouvernement, d’autre part, poursuivre certains membres de sa propre plateforme politique, étant lui-même membre du Front Commun pour le Congo (FCC). Dilemme !