Par Ginno Lungabu.
Incarcéré depuis le 27 février à la prison de Makala pour un présumé détournement, le directeur général de l’Office de Routes, Hermann Mutima a déjà totalisé plus de cinq mois d’emprisonnement. Son dossier qui devait être examiné le 21 juillet dernier a connu un report en ce qui concerne la plaidoirie qui pourra intervenir, sauf changement de dernière minute, ce 04 août, au motif de la recomposition des membres pour certaines raisons administratives.
En effet, son dossier tourne autour de de la «maîtrise d’œuvre» dont on lui reproche le détournement alors que les techniciens en matière d’élaboration et exécution des projets savent ce qu’on appelle »maîtrise d’œuvre ».
Or, selon ses avocats et ses collaborateurs à l’Office de Routes, cette maîtrise d’œuvre a servi entre autres aux fins de démarches pour obtenir aval par rapport au projet (BAD) de la construction de la route Monganta-Ngandambo tant attendue par les populations du grand Bandundu.
Si pas la population congolaise dans son ensemble, mais le personnel de l’Office des Routes sur l’étendue nationale et surtout les populations de Bandundu-ville et de Bendela demeurent perplexes et inquiétés de voir le DG de l’Office des Routes se trouver incarcéré à la prison de Makala bien avant même l’examen des différentes pièces de conviction présentées par lui quelques sept jours après son incarcération, pour des faits lui reprochés dont le détournement.
Ce qui est un peu bizarre, c’est la disparition curieuse de 33 classeurs sur 35 classeurs de preuves de conviction par lui déposés auprès du magistrat instructeur, entre le Parquet Général de Matete sis sur Limete 4ième rue Limete et le Tribunal de grande instance de la Gombe. Ce qui fait croire un coup monté contre lui par ceux qui ne veulent pas voir à la tête de cet établissement étatique.
A l’Office des Routes, l’on estime que si le détournement reproché à leur DG tourne autour de la «maîtrise d’œuvre», il n’y a pas d’infraction du fait que les techniciens en matière d’élaboration et exécution des projets savent à quoi ça ressemble. Et le fait de constater que l’infraction pour laquelle David Blattner de la société de construction Safricas était présenté devant le tribunal par le ministère public a été requalifiée, il y a de quoi penser que les arrestations ont été faites sans études minutieuses au préalable des dossiers.