Par Agnelo Agnade.
Depuis mai 2018, la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) a été dépouillée de la gestion du poste frontalier de Kasumbalesa au profit d’une société dénommée Trafigo. Seulement, cette cession qui s’était faite sans appel d’offre, s’est avérée une mafia organisée par la kabilie avec une société nébuleuse dans le seul but de dépouiller l’Etat congolais des recettes qu’il percevait à travers la DGDA.
Tenez, la gestion est confiée à Trafigo en mai 2018, alors que selon les données livrées par le Guichet unique de la RDC sur son site www.guichetunique.cd, la fameuse Trafigo est créée le 5 février 2019 et a comme gérant madame Raway Kayitesi Magalie, née le 28 août 1978 à Bukavu. Difficile de comprendre même par absurdité que c’est à une société non encore créée et dont la date d’immatriculation RCCM mentionne le 18 octobre 2018, que l’on confie la gestion d’un poste douanier, deuxième du pays après Matadi, au Kongo Central, par le flux et le volume des charges à l’import et à l’export.
En effet, la nébuleuse Trafigo gère et s’occupe de l’encadrement de droit de douane, mais aussi de la gestion de parkings, de la carte de santé médicale, le péage, la livraison de Visa volant aux expatriés au niveau de cette frontière de Kasumbalesa, ainsi que les frais générés par les frontières. Véritable coulage des recettes de l’Etat congolais alors que le gouvernement pleurniche et mendie honteusement au moment où ses recettes douanières dans le Haut-Katanga sont gérées par une société nébuleuse dont la fameuse gérante Raway Kayitesi Magalie n’est que le mur qui cache des sulfureux et criminels qui ont pris économiquement le pays en otage en le dépouillant de ses recettes vitales.
Il revient donc au chef de l’État Félix Tshisekedi et à son gouvernement de mettre fin à ce contrat tant décrié et qui n’est ni plus ni moins léonin, puis diligenter une mission d’audit avec le concours de l’Inspection Générale des Finances pour mettre fin à ces réseaux mafieux, et enfin déférer devant la justice tous ceux qui sont impliqués dans cet appauvrissement de l’Etat congolais pendant plus de deux ans de gestion des recettes du poste frontalier de Kasumbalesa.
