Rentrée Politique de la NOGEC : « Oui à la coalition, mais nous ne pouvons pas cautionner de choix qui portent atteinte aux intérêts du peuple congolais » (Constant Mutamba)

Par Ben Lévi.

Réunissant la presse ce mardi 28 juillet en début d’après-midi dans son cabinet de travail, le président de la Nouvelle Génération pour l’Emergence du Congo (NOGEC), Constant Mutamba a annoncé la rentrée politique de son regroupement après une longue pause, due aux mesures sanitaires prises par les autorités du pays, en vue de lutter contre la propagation de la pandémie de Covid-19. A cet effet, il a passé en revue la situation sociopolitique de la RDC avec un accent particulier sur l’état de la coalition FCC-CACH, au point d’affirmer haut et fort que «la coalition n’assumera que les décisions prises de manière concertée».

Dans le cadre de cette rentrée politique, Maître Mutamba veut que cette rentrée soit perçue tout d’abord comme sa propre rentrée en tant que Président de NOGEC et en tant qu’acteur politique, membre du bureau politique du FCC de Joseph Kabila. Pour cela, il annonce un grand meeting à la place YMCA à Matonge, dans la commune de Kalamu pour le samedi 5 septembre 2020. Après cette étape de YMCA, le crocodile, comme aime-t-il bien qu’on l’appelle, prévoit également une grande tournée à l’intérieur du pays en commençant par le Kasaï Oriental où il sera question d’annoncer non seulement la rentrée politique de son regroupement, mais aussi apporter un message de compassion à la population qui vit dans la précarité due à la dégradation de la situation socio-économique, et aussi annoncer la couleur en prévision des élections de 2023.

Tout en soutenant la coalition FCC-CACH, Constant Mutamba souligne que son regroupement politique reste loyal et fidèle à l’autorité morale du FCC, Joseph Kabila. Voilà pourquoi, il demande à la coalition de travailler au lieu de perdre du temps dans les chamailleries qui ne permettent pas la bonne marche du pays. Il déplore pour cela, le manque de consensus au sein de ladite coalition.

«La coalition veut dire aussi consensus. Mais depuis un certain temps, le FCC est surpris par un certain nombre de décisions. Et des décisions qui ont de conséquences graves sur la vie de la nation. Oui à la coalition, mais nous ne pouvons pas cautionner de choix qui portent atteintes aux intérêts du peuple congolais », dit Constant Mutamba.

Voilà pourquoi, affirme l’ancien administrateur de la Société Commerciale de Transports et de Ports (SCTP), qu’il est hors de question que le FCC assume ensemble avec son partenaire des choix de politiques publiques non concertés du reste unilatéraux, alors qu’il existe un accord de coalition politique. Car dit-il, la RDC vit aujourd’hui la conséquence de mauvais choix de politiques publiques décidées unilatéralement par son partenaire.

Ainsi donc, Constant Mutamba en appelle à la prise de conscience de leurs partenaires politiques, car dit-il, il y a un cadre permanent de concertation dénommé Comité de Suivi de l’Accord (COSAC). Ce comité a été mis en place justement pour régler le genre de problème que le pays vient de connaître depuis les affaires des nominations au sein des entreprises publiques, dossier CENI, reforme de la justice par les propositions de lois Minaku et Sakata, et dernièrement avec une centaine des ordonnances nommant les hauts magistrats et les officiers généraux dans l’armée.

  • Bendélé Ekweya té

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