Par Innocent Olenga.
Dans sa déclaration faite, ce vendredi 24 juillet à Kinshasa, le Collectif des députés provinciaux de toutes les 26 provinces étale les difficultés de vivre de ces derniers, dues au non-paiement de leurs émoluments depuis neuf mois. Situation qui les met, mentionnent-ils dans leur document, en difficulté de faire face aux besoins préliminaires de la vie, notamment le paiement des loyers, la scolarisation de leurs enfants et la survie de leurs familles.
Les élus provinciaux ne mâchent pas les mots : «Le blocage de neuf mois de leurs émoluments est une situation qui ne favorise pas l’indépendance et la dignité des élus du peuple dans l’exercice de leur fonction parlementaire». D’où, en appellent-ils à la bonne foi du gouvernement central pour que le paiement de neuf mois des émoluments soit fait en procédure d’urgence afin de leur permettre de régulariser les multiples problèmes sociaux qu’ils connaissent ce jour.
Visiblement aux abois, les députés provinciaux décrient le silence coupable et l’immobilisme du Sénat, pourtant émanation des Assemblées Provinciales face à leur misère et leurs revendications. Ainsi désemparés, ils sollicitent l’implication personnelle du Président de la République, Félix Tshisekedi, en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions pour que leur situation de neuf mois d’arriérés d’émoluments soit décantée.
Outre les émoluments, les députés provinciaux réclament aussi le paiement des frais d’installations non perçus jusqu’à ce jour alors que c’est leur droit constitutionnel. Ils plaident également non seulement pour le paiement régulier de la rétrocession aux provinces en vue de favoriser le développement de leurs entités et l’amélioration de bien-être des congolais vivant dans leurs provinces respectives, mais aussi pour l’application et le respect de la loi des finances sur le montant réel de la dotation destinée aux Assemblées Provinciales pour garantir une indemnité qui assure l’indépendance et la dignité des élus provinciaux.