Par Dorcas Nzumea.
Ce mardi 14 juillet 2020 à l’Hôtel Sultani à Kinshasa, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a présenté le rapport-synthèse de la situation des Droits de l’homme et celle des défenseurs des Droits de l’homme en général et pendant l’Etat d’urgence en particulier. Dressant un tableau sombre, elle a condamné les pertes en vies humaines qui ont été enregistrées entre décembre 2019 et mai 2020 dans la ville de Kinshasa ainsi que dans d’autres provinces et note à cet effet, des violations et atteintes aux droits de l’homme pendant cette période.
«La situation des droits de l’homme en général et celle des défenseurs des droits de l’homme en particulier méritent une surveillance accrue en vue de déceler à temps, les violations ou atteintes aux droits de l’homme, afin de faire des recommandations pertinentes aux Institutions de la République pour la prise des mesures correctives immédiates ou progressives qui s’imposent», a déclaré Mwamba Mushikonke, Président de la CNDH.
Divisé en deux parties, ce rapport a porté d’une part sur la situation des droits de l’homme et des défenseurs des droits de l’homme, à savoir les violations et atteintes aux droits de l’homme, les victimes et auteurs desdites violations et atteintes; et d’autre part, sur les efforts fournis par les autorités concernées par la prise des mesures correctives avant et pendant l’état d’urgence sanitaire afin d’améliorer la situation des droits de l’homme et des défenseurs des droits de l’homme.
C’est grâce à l’appui financier de Open Society Initiative Southern for Africa (OSISA) que la CNDH a élaboré ce rapport. A en croire le numéro de cette structure, quatre sources ont été exploitées pour la collecte des données, entre autres, ses différentes représentations provinciales, 26 au total, les contenus des plaintes des personnes physiques et morales, les cas présentés par les ONG des Droits de l’homme et la collecte par des appels urgents de tout cas ou fait présumé de violations des droits de l’homme, susceptible d’être documenté par la suite.
Ce rapport a été également complété par les éléments recueillis au cours de la rencontre de plaidoyer organisée à Kinshasa en date du 2 juillet 2020 avec les représentants des institutions de la République. Mwamba Mushikonke a indiqué que ce rapport présenté au public sera publié et transmis au chef de l’Etat, à l’Assemblée Nationale, au Sénat, au Gouvernement, à la Cour Constitutionnelle, à la Cour de cassation, au Conseil d’Etat, à la Haute Cour Militaire ainsi qu’au Parquets près ces juridiques et ce, conformément à l’article 7 de la loi organique N°13/011 du 21 mars 2013 portant institution, organisation et fonctionnement de la CNDH.