Par Nzakomba.
Chaque jour qui passe, apporte une révélation sur la démission confirmée par les uns et démentie par les autres au niveau de la Cour constitutionnelle. Mais cette information vient d’être confirmée par un des conseillers du président de la république Félix Tshisekedi sur la Radio France Internationale (RFI). Si scooprdc.net a porté de gants quant à l’information qu’il détenait déjà (lire l’article : «Imbroglio à la cour constitutionnelle : vraie-fausse-vraie démission de Benoît Lwamba»), celle-ci a été confirmée par Kitenge Yezu sur les ondes de la radio française.
En effet, soucieux de son propre sort au regard de ce qu’il traîne comme dossiers, le premier président de la Cour constitutionnelle de la RDC a sollicité et obtenu une entrevue avec le chef de l’État Félix Tshisekedi. Pendant leurs échanges, le vieux magistrat a sollicité la protection de la république contre son départ de la haute cour, livrant derrière lui toute la stratégie juridico-politique mise au point par les partenaires politiques du CACH pour empêcher le président Tshisekedi de diriger et préparer leur retour aux affaires en 2023.
Deal accepté, et voici que Benoît Lwamba va écrire sa lettre de démission en bonne et due forme à l’insu même de certains de ces proches. Une fois à Bruxelles, il ordonne à son secrétaire de faire parvenir les lettres à leurs destinataires, entre autre au juge Funga Molima qui assumait son intérim. Ce dernier sera malheureusement pris pour un putschiste par certains de ses collègues, notamment Noël Kilomba dont on dit «pure petit de Lwamba», alors qu’il (Funga) n’en est pour rien.
L’ayant appris, certains caciques du FCC sont entrés en danse, menaçant le vieux magistrat et l’enjoignant de démentir sa démission. Exercice auquel il tente de se livrer mais sans convaincre, pour préserver sa vie. Entre-temps la Cour constitutionnelle ayant siégé, devait notifier le chef de l’Etat de sa prise d’acte. A ce niveau encore, ces caciques du FCC entre en jeu pour empêcher la démarche, car cela donnerait au président de la république la latitude de nommer un nouveau président. Pour ce faire, ils jouent sur le directeur de cabinet de Benoît Lwamba qui détient les cachets de la Cour constitutionnelle. Voilà pourquoi l’ANR est entrée en action pour retrouver ces cachets et établir les responsabilités. Acte dénoncé par Théodore Ngoy, qui se réclame avocat de Benoît Lwamba.
Échappé bel du vieux renard !
Fondant leur confiance dans la Haute cour pour pérenniser leur pouvoir, les sociétaires du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila semblent être frappés au cœur de leur système. La désertion de Benoît Lwamba de leur rang et sa démission au niveau de la république leur donne déjà du tournis au FCC.
Pour certains observateurs de la vie politique congolaise, il ne reste plus pour le FCC que la subversion. Car, ayant tenté plusieurs cartes en moins de deux mois qui ont échoué systématiquement : déstabilisation du gouvernement, crise au niveau du Parlement, manoeuvre à la CENI, tentative de soumission de l’appareil judiciaire; voilà le dernier masque qui tombe avec le départ de Lwamba. Félix Tshisekedi n’avait-il pas raison, lorsqu’il a dit en son temps qu’il allait déboulonner le système Kabila ?