Par Espoir Séraphin Tshitenge.
Les chefs coutumiers Kalamba du groupement Tshiofwa »keté » et Justin Kum shakobe »kuba » du groupement Mpianga Matadi, ont signé un pacte de paix ce vendredi 10 juillet en présence du ministre provincial des relations communautaires et interprovinciales, Tedanga Ipota Bimbele. Cérémonie rendue possible par la facilitation de l’organisation non gouvernementale (ONG) Action pour la Paix et la Concorde (ACP), dans la cité de Kakenge au Nord du territoire de Mweka. Ceci, pour mettre un terme aux conflits sanglants qui ont endeuillés et divisés leurs communautés depuis un certain temps.
» Ce moment historique restera inoubliable dans nos mémoires car tous, nous savons que nous avons traversé des moments très difficiles dans la cité de Kakenge. Mais aujourd’hui, la décision de ce pacte de paix doit être respecté par tout un chacun de nous. Tout celui qui ira à l’encontre de cette décision vivra les retombés », a dit d’un ton solennel le chef Shakobe.
De sa part, le chef Kalamba dit être joyeux de cette circonstance et demande par ailleurs aux membres de ces deux communautés de respecter les chefs coutumiers. »Celui qui s’opposera à cette décision du pacte de paix sera sacrifié entre les mains des ancêtres » a-t-il déclaré.
Dans son adresse à la population, Tedanga Ipota Bimbela a salué la volonté de ces deux chefs coutumiers pour avoir prôné la paix à Kakenge. Aussi, il les appelle à une cohabitation pacifique.
Le pacte de paix prévoit outre la fin des hostilités entre les deux chefs qui avaient éclaté début 2018, le retour aux frontières initiales de chaque chefferie, car en temps de conflit, le chef Kalamba de keté qui tentait élargir son pouvoir sur la cité de Kakenge, avait fait recours aux miliciens de Kamuina Nsapu conduits par Beya Tshiombe Moïse actifs dans le territoire voisin de Demba au Kasaï central pour déstabiliser le chef Kum Shakobe de qui dépend la cité et qui a fait, selon le bilan de certaines ONG, 31 morts, plusieurs villages incendiés et des centaines de population déplacées.
Ils sied de rappeler que plus de 500 personnes ont pris part à cette cérémonie qui a été sanctionnée par un sacrifice. En effet, deux boucs ont été égorgés et leur sang répandu sur terre comme symbole de la fin des atrocités.