Démission de Tunda ya Kasende : le dessous de la carte d’un geste tardif et peu honorant !

Par Nzakomba.

Une semaine après l’annonce de sa démission rigoureusement démentie par après par son directeur de cabinet, le VPM de la Justice et garde des sceaux, Célestin Tunda ya Kasende, a finalement démissionné en début de ce week-end.

« Je ne sais pas si je dois dire que je n‘ai pas démérité, mais très humblement je pars du gouvernement avec la conviction que mon action au sein du ministère de la Justice a apporté une pierre à l’édifice de la consolidation de l’Etat de droit dans notre pays« , a-t-il déclaré avant de remercier le premier ministre pour l’encadrement, le président de la République pour sa confiance qui avait été placée en lui et ses collègues ministres pour la collaboration.

Démérité, il est, estiment beaucoup parce qu’il a manqué l’élégance politique et le sens de l’honneur. Fallait-il qu’il soit ridiculisé plus de deux fois et se faire taper sur les doigts pour qu’il rende le tablier ? En gentilman, il aurait pu démissionner juste après son interpellation manu militari par le procureur près la Cour de cassation au lieu de se voir par après interdit la participation au Conseil des ministres et la défense de l’ordonnance de l’état d’urgence à l’Assemblée nationale. C’est une maladresse politique qui ne se commet pas dans le monde civilisé. Sa démission au stade actuel n’est qu’un geste tardif et peu honorant.

La carte du remplacement en faveur de Patrick Nkanga Bekonda

Juriste de formation et pratiquant, Patrick Nkanga Bekonda est pressenti prochain ministre de la justice en remplacement de Tunda ya Kasenda, révoqué par Fatshi, mais qui a préféré démissionner avant que le premier ministre ne contresigne l’ordonnance, apprend Scooprdc.net des sources proches du FCC.

En effet, d’après elles, c’est les noms de Boshab et Minaku qui avaient été proposés à Fatshi. Mais c’est dernier n’en a pas voulu et a demandé au FCC de lui trouver d’autres juristes dont les noms ne sont pas associés aux scandales économique, administratif, juridique ou politique. C’est de cette manière, révèle la source, que les deux premiers noms ont été écartés, laissant le champ libre au fils de Nkanga Boongo, diplômé de l’Université Protestante au Congo (UPC).

Pour la petite histoire, Félix Tshisekedi avait bel et bien signé l’ordonnance de révocation de Tunda ya Kasende. Envoyée à la Primature pour le contreseing de Sylvestre Ilunga, ce dernier convoquera son ministre pour lui présenter la situation. Et en même temps à PROCOKI, siège du bureau politique du FCC, une réunion de caciques de cette plateforme alignée derrière le président honoraire Joseph kabila se tenait pour chercher comment sortir de cet affront. Finalement, Tunda a choisi mais un peu tard la voie de l’honneur à l’humiliation et rendra sa démission rédigée, selon la source témoin du média en ligne, sur place à la Primature.

Telle est la fin de l’épopée Tunda ya Kasende au gouvernement Ilunkamba. «Yemei» n’aurait rien pu faire face à la colère de «ye nde» ! Et ce qui est vrai, pendant tout le règne de Fatshi, il lui sera difficile d’être nommé ministre. Il peut pour le moment se contenter de ses revenus du Président du Conseil d’Administration (PCA) à la SEP-CONGO avant un éventuel chambardement dans les entreprises étatiques.

  • Bendélé Ekweya té

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