Par Nzakomba.
Rita Bola serait, selon plusieurs sources contactées ce soir de mercredi 8 juillet, mise sous mandat d’arrêt provisoire (MAP) et conduite à la prison centrale de Makala. Mais selon l’un de ses avocats qui a échangé avec Scooprdc.net, elle traîne encore au Parquet et pourrait certainement y passer nuit. Invitée par la Police judiciaire du Parquet près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe cet avant-midi, la directrice générale démissionnaire de la Direction Générale des Recettes de Kinshasa (DGRK) était soupçonnée de détournement de fonds de la ville, des différentes recettes collectées par sa régie.
L’avocat qui a préféré garder l’anonymat, a déclaré au média en ligne que sa cliente a été sommairement entendue par un inspecteur qui a disparu peu de temps, l’abandonnant ainsi sans lui préciser son sort.
« Vous avez démissionné et vous voulez voyager », lui aurait lancé l’inspecteur. Et elle de rétorquer : « quel lien entre la démission et mon voyage ? ». A l’inspecteur de répondre : « vous voulez amener avec vous 2 milliards de FC ». Et à Rita Bola de réagir : « les choses ne se passent pas comme ça, allez à la banque vérifier si j’ai retiré une telle somme d’argent ». C’est sur ces entrefaites que son interrogateur l’a laissée, promettant de revenir, confie son avocat.
D’après les sources de scooprdc.net, les enquêtes préliminaires sont parties de cette même régie, par leurs sous-gestionnaires et autres comptables. Ces derniers après avoir constaté que la DG s’était transformée en caissière et agent percepteur, ont révélé des écarts énormes entre les sommes perçues et celles déposées en banque. Ce sont eux qui auraient vendu la mèche au Parquet. Déjà au mois de mai 2020, une alerte a été donnée sur l’argent de la Minoterie de Matadi (Lire l’article de scooprdc.net : Rita Bola démissionne, mais convoquée ce mercredi 8 juillet au parquet près la cour d’appel de Kinshasa/Gombe).
Selon des sources concordantes, l’ancienne responsable de la DGRK serait bien trempée. Non sans raison, car effet, questionnant quelques agents et non les moindres de cette régie provinciale, l’on se rend compte qu’il n’était que question de temps, avant que la dame ne soit cueillie, affirment-ils. D’autres vont jusqu’à remercier l’État d’urgence sanitaire qui selon eux, a concouru à ce que la dame ne puisse se soustraire à la justice.
Dossier à suivre !