Par Nzakomba.
Dans une lettre du 3 juillet dernier adressée au chef de Mission riposte contre la maladie à Virus Ebola de l’Union africaine chapeautée en RDC par Africa CDC dont le siège est basé à Addis-Abeba en Ethiopie, l’équipe des volontaires d’Africa CDC/RDC réclame à ce dernier le paiement de leurs salaires de 5 à 10 mois pour les uns et 7 mois pour les autres. Ces volontaires ont travaillé dans l’équipe de riposte contre la MVE dans les provinces du Nord et Sud–Kivu et d’Ituri. Pour cette équipe, le comportement d’Africa CDC n’est nullement pas différent de l’esclavagisme et d’un crime contre l’humanité.
C’est avec un profond regret que l’équipe des volontaires d’Africa CDC/RDC a exprimé son indignation par rapport au non-paiement des salaires. Elle l’a fait savoir aux différents représentants de l’Union Africaine basés à Kinshasa et à Addis-Abeba, au siège de l’U.A. En effet, c’est bientôt cinq mois depuis la fin de contrats de travail de cette équipe de volontaires, sans qu’elle ne soit payée, en dépit des multiples réclamations faites au niveau du représentant de cette branche de l’Union Africaine.
Voilà pourquoi, ce collectif de volontaires non-payés d’Africa CDC/RDC trouve inadmissible qu’une si grande organisation telle qu’Africa CDC, organe clé de l’Union Africaine spécialisé dans le contrôle et prévention des maladies en Afrique, se mette à abuser des droits de ses employés qui ont rempli avec succès et abnégation, leurs devoirs et obligations contractuelles sans qu’ils soient payés. Pourtant font-ils signaler, la Coordination nationale de la riposte contre la Maladie à Virus Ebola avait recommandé à tous les partenaires de payer tous les arriérés de leurs agents avant la fin de la mission, mais cette recommandation n’a pas été respectée par Africa CDC jusqu’à ce jour.
Sans mâcher les mots, ces volontaires non-payés crient à la discrimination envers les Congolais, un abus, non seulement de la législation Congolaise, mais aussi des conventions internationales du travail, notamment, l’article 1, alinéa 1 (a et b), et l’alinéa 3, de la Convention C111 de l’Organisation Internationale du Travail.
Ces congolais estiment qu’ils ont été fortement humiliés et ridiculisés, car apprend-t-on à la rédaction de Scooprdc.net que c’est avec précipitation que l’équipe avait été obligée de quitter le terrain alors que l’employeur n’avait pas encore honoré ses engagements du mois de mars 2020 (Logement, ration alimentaire, communication, prime de risque, transport), y compris les 21 jours de quarantaine. Ces volontaires ont dû laisser leurs effets en gage auprès des hôteliers pour qu’ils les laissent partir avec leurs dettes. Et ce, depuis 14 mois déjà.
Cette lettre sonne comme un cri de détresse que ces congolais lancent auprès de l’Union Africaine et particulièrement à son deuxième vice-président qui n’est personne d’autre que le président Félix Tshisekedi.