Deux poids, deux mesures à l’Assemblée nationale : quorum atteint pour entérinement de la candidature de Ronsard Malonda, quorum pas atteint pour les propositions des lois Minaku-Sakata !

Par Nzakomba.

Au cours de sa plénière de ce jeudi 2 juillet 2020, l’Assemblée nationale a adopté à la grande majorité des députés présents à cette plénière, le procès-verbal des confessions religieuses portant désignation du président de la CENI. Ce, malgré les contestations des églises protestante et catholique, qui affirment jusqu’à ce jour qu’il n’y a jamais eu de désignation lors de la dernière cession du 9 juin dernier.

D’après le communiqué du bureau de la présidente de l’Assemblée nationale, il y a eu plusieurs mois de tractations suite à l’expiration du mandat des animateurs de l’actuelle CENI depuis juin 2019. C’est donc conformément à l’article 12 de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI, que l’Assemblée nationale a joué son rôle limitatif d’entériner les décisions des composantes habilitées à désigner les membres de la CENI dont les confessions religieuses dans le cas précis de son président, affirme le communiqué. A cet effet, l’Assemblée nationale sans surprise, a entériné le choix de Ronsard Malonda, actuel secrétaire exécutif de l’équipe Nangaa, choisi par les confessions religieuses.

L’Asssemblée nationale transmettra pour dispositions idoines à l’institution responsable ladite décision et fonde l’espoir que le processus électoral sera relancé avec cette étape franchie. Ainsi, elle lance un appel solennel aux différentes composantes responsables de la désignation des autres membres de la CENI à s’activer dans un délai raisonnable, pour se conformer à cet impératif légal de l’article 12 de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI.

Seulement, là où les bas blessent, c’est le fait qu’au cours de cette même plénière, le bureau a estimé que le quorum n’était pas suffisamment représentatif pour que les propositions de lois Minaku et Sakata soient soumises au vote. Mais curieusement, l’entérinement de Ronsard Malonda en qualité de président de la CENI n’a posé aucun problème avec ce même nombre de députés. D’après les témoins sur place au Palais du peuple, plusieurs députés ont boycotté ce vote. Est-ce c’est par défi que le bureau a imposé l’entérinement de ce choix ?

Toujours est-il qu’avec cet acte posé par l’Assemblée nationale, alors que les protagonistes de cette crise dans le choix du successeur de Corneille Nangaa n’avaient pas encore trouvé un compromis, il y a crainte que les deux puissantes églises catholique et protestante, mettent leur menace à exécution. Car en effet, déclarait le cardinal Fridolin Ambongo pas plus tard que le mardi 30 juin, que la réforme de la CENI et l’indépendance de la justice étaient leur priorité, et ne pas les écouter, ils les trouveront sur leur route. Et il a d’un ton solennel demandé aux fidèles de se préparer aux jours à venir difficiles. Semble-t-il qu’on y est, sauf l’intervention du garant du bon fonctionnement des institutions.

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une