Par Agnelo Agnade.
Joseph Kabila est un homme des surprises agréables et/ou désagréables, c’est selon. Non sans raison, chaque fois que ses «chiens» par excès de zèle, sortent de la cage, il sait vite les y retourner tous queues entre les pattes. Alors qu’ils aboyaient «cohabitation» à la suite des querelles avec le CACH, nées au sujet des propositions des lois du duo Minaku-Sakata sur les reformes judiciaires, le Raïs a coupé court : la coalition doit continuer, pas question de cohabitation. Fini donc les aboiements !
En effet, c’est le fort de l’homme de Kingakati de nager chaque fois à contre-courant face au comportement chahuteur de ses acolytes. Tel un commandant des troupes, il sait, non seulement les contenir, mais aussi les conditionner. Et d’après les informations de sa rencontre de ce dimanche 28 juin à GLM avec les cadres du FCC, parvenues à Scooprdc.net, Joseph Kabila préfère, malgré les turbulences ces derniers temps entre le FCC et le CACH, particulièrement l’UDPS, rencontrer le président de la République, Félix Tshisekedi, pour lui demander de sauver aussi de sa part la coalition.
Joseph Kabila estimerait que la constitution a donné beaucoup de pouvoirs au président de la République que la cohabitation ne ferait aucune peur au camp Tshisekedi surtout en cette période de l’état d’urgence. Joseph Kabila aurait interdit à tous ses «chiens méchants» des sorties médiatiques incendiaires au nom de la coalition. Il aurait aussi levé deux options : la démission du gouvernement Ilunkamba et le retrait de trois propositions des lois Minaku-Sakata contestées.
Et lorsque le député Sam Bokolombe écrit sur son compte Twitter : «La coalition procure, par hypothèse, des intérêts mutuels entre composantes politiques partenaires. Dans la cohabitation, les intérêts sont parallèles. En contexte congolais où l’on ne s’accorde sur rien, une cohabitation sera explosive et, comme toujours, le peuple va trinquer», l’ancien directeur adjoint de cabinet du président de la république, Jean-Pierre Kambila qui était lui aussi très radical dans ses tweets, réagit très conciliant : «J’adhère complètement à cette courte et pertinente analyse».
Mais pourquoi tous ces «imminents professeurs» du PPRD créent-ils toujours des incidents pour se faire rabrouer par après par l’autorité morale comme des bambins ? Dommage !