Par Dorcas Nzumea.
La situation politique que prévaut en RDC ne cesse de préoccuper l’opinion publique. Depuis les propositions des lois sur la réforme du système judiciaire initiées par les députés Aubin Minaku et Garry Sakata, les dénonciations au sein de la société civile et regroupements politiques ne cessent de s’amplifier. Et la Convention Chrétienne pour la Démocratie (CCD), parti politique de l’opposition cher à l’ancien ministre d’Etat en charges de relations avec le Parlement n’est pas en marge.
En effet, la CDD de Jean-Pierre Lisanga Bonganga est montée au créneau pour fustiger les démarches de la coalition FCC-CACH visant, selon elle, à détricoter la constitution par des postures égoïstes et des tiraillements dont la seule finalité est la préservation de leurs intérêts partisans dans leur lutte interne autour du contrôle du pouvoir. Cette situation, soutient ce parti , risque de plonger la RDC dans un chaos indescriptible.
Dans une déclaration faite le samedi 27 juin, ce parti de l’opposition estime que toute réforme constitutionnelle ou législative liée au pouvoir judiciaire doit faire l’objet d’un large consensus national et rappelle de ce fait que le principe de l’indépendance du pouvoir judiciaire est verrouillé et constitue une disposition intangible de la Constitution en son article 220.
Face à cet état de choses, la CDD invite la coalition FCC-CACH à cesser de prendre le peuple congolais en otage et à s’engager plutôt dans un schéma consensuel des reformes des institutions dans l’intérêt supérieur de la nation.
Par ailleurs , elle invite Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée nationale, ainsi que son bureau à faire preuve de sagesse dans la gestion conciliatrice du processus d’examen de ces propositions des lois controversées, et ce, dans le but de préserver les acquis de la Constitution, la paix et la concorde nationale.
Ce parti de l’opposition sollicite à l’opinion l’examen de la proposition de feuille de route de sortie de crise de l’opposant Martin Fayulu Madidi qui préconise la mise en place d’un cadre de concertation et d’échange global en vue d’impulser de manière consensuelle la reforme institutionnelle. Il s’agit, entre autres, de la réforme du système politique, sécuritaire, judiciaire mais également de la CENI.