Incident au conseil des ministres du 26 juin : Vive l’habillage, le maquillage et le saupoudrage !

Par Owandi.

Après la publication par plusieurs médias de l’incident survenu vendredi 26 juin au conseil des ministres et qui a fait que celui-ci se termine en queue de poissons, parce que le chef de l’Etat était fâché (lire l’article de Scooprdc.net : «RDC-Gouvernement : A cause de la tricherie scandaleuse de Célestin Tunda ya Kasende, le conseil des ministres de ce vendredi 26 juin se termine en queue de poisson»), le communiqué de directeur de son cabinet, Eberande Kolongele, et le compte-rendu du ministre d’Etat des médias et communication, Jolino Makelele, ne sont venus qu’habiller et maquiller cet incident en vue de l’endormissement de l’opinion.

En effet, d’après le communiqué du professeur Eberande, «le chef de l’Etat qui devait participer à la réunion extraordinaire des chefs d’Etats africains, membres du bureau de l’Union africaine, tenue par visioconférence ce même après-midi du 26 juin 2020, s’est trouvé devant un cas empêchement. De ce fait, il a légué, conformément à l’article 79 de la constitution, à son excellence monsieur le premier ministre, chef du gouvernement, le pouvoir de présider et de terminer la réunion du conseil des ministres».

Mais seulement, dans son communiqué, le professeur Eberande occulte l’incident qui a fait fâcher son patron jusqu’à taper du poing sur la table et ne le dément pas du tout. Aussi, fait remarquer une source à la Présidence de la République, lorsque le chef de l’Etat a une importante réunion comme celle évoquée de l’Union Africaine, il avance, désavance ou recale d’autres programmes. «Le chef de l’État ne peut pas avoir un rendez-vous improvisé. Tout est planifié et les activités de la journée bien programmées», soutient la source de Scooprdc.net.

Quant au compte-rendu du ministre d’Etat Jolino Makelele, il mentionne : «Le Conseil des Ministres a examiné les observations formulées au niveau de la Commission Interministérielle Permanente des Lois et Textes Réglementaires sur les trois propositions de lois initiées par les Honorables Députés Aubin MINAKU et Garry SAKATA et transmis au Gouvernement, pour observations éventuelles, conformément à l’article 130 alinéa 3 de la Constitution. Après avoir été informé au cours du débat, que l’Assemblée Nationale était déjà en possession des observations du Gouvernement sur ces propositions de loi depuis le 18 juin 2020 à l’initiative personnelle du Vice-premier Ministre, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, le Conseil des Ministres a jugé inopportune de poursuivre l’examen de cette question laissant la procédure parlementaire en cours se poursuivre à l’Assemblée Nationale».

Comme Ebarande, Jolino Makelele ne fait pas aussi allusion au coup de poing tapé sur la table par Fatshi énervé. Ce qui est une bonne stratégie pour ne pas étaler les linges sales de la famille sur la place publique. Mais dire que les médias ont colporté des rumeurs, c’est manquer de l’estime envers les travail des journalistes étant donné qu’en ce qui concerne Scooprdc.net, trois ministres de tendance politique différente, lui ont confirmé identiquement cet incident, précisant que c’est lorsqu’il a été informé au cours du débat, comme Jolino Makelele l’a si bien mentionné dans son compte-rendu, que l’Assemblée nationale était déjà en possession des observations du gouvernement sur ces fameuses propositions du duo Minaku-Sakata, que Fatshi s’est énervé contre Célestin Tunda ya Kasende, déplorant en lui le manque de sincérité. Il a tapé du point sur la table et s’est levé. «C’est comme ça que s’est terminé le conseil des ministres», ont confirmé les trois ministres à Scooprdc.net, qui estiment que le communiqué du directeur de cabinet de Fatshi et le compte-rendu du porte-parole du gouvernement ne jouent qu’à l’apaisement.

  • Bendélé Ekweya té

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