Par Nzakomba
Par ses câbles à la Présidence de la République, Scooprdc.net apprend que le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a suspendu le conseil des ministres de ce vendredi 26 juin, suite à une révélation choquante faite au cours de cette réunion. En effet, le Vice-Premier Ministre de la justice, Tunda Ya Kasende, est accusé d’avoir commis une infraction de faux et usage de faux, en transmettant au non du gouvernement des faux avis favorables aux trois propositions de lois du duo Minaku-Sakata à la présidente de l’assemblée Nationale, Jeanine Mabunda.
Cette information de première main justifiée, a fait l’effet d’une bombe au conseil des ministres et a mis Fatshi dans tous ses états. «Pourquoi vous ne pouvez pas être sincères ?», aurait-il vociféré en ce conseil des ministres par vidéo-conférence, tapant du poing sur la table. Il se leva, fini ce conseil des ministres !
Disons que la lettre en catimini envoyée par Tunda ya Kasende à Jeannine Mabunda a été séance tenante brandie à cette réunion. Dans cette fausse lettre signée le 18 juin envoyée à la présidente de l’assemblée nationale, Tunda ya Kasende écrit : «faisant suite à la copie me destinée de la lettre n°RDC/AN/CP/JML/CM/MNT/06/490/2020 du 15 juin 2020 que vous avez adressée à son excellence monsieur le premier ministre, j’ai l’honneur de vous faire parvenir, en annexe de la présente, les observations du gouvernement relatives aux propositions de lois ci-après …». Il cite les trois propositions de lois décriées de Minaku-Sakata.
D’après les pénalistes consultés par Scooprdc.net, l’acte posé par le vice-premier ministre, ministre de la justice et garde des sceaux, est une infraction consommée de faux et usage de faux et punissable par le code pénal. Mais administrativement, s’il n’est pas élégant pour démissionner de lui-même, la sanction n’est autre que sa révocation et sa mise en accusation, lui et ses complices. Car, il ne vaudrait pas être devin pour savoir que sieur Tunda ya Kasende n’a pas agi seul. Voilà qu’en commettant cette forfaiture, lui qui veut contrôler le parquet, vient de se livrer à la justice.
Et la question de plusieurs observateurs : pourquoi le FCC frissonne-t-il quand il entend la phrase : « indépendance de la justice ».