Par Georges Ilunga.
En rapport avec les manifestations de protestation qui se sont déroulées à Kinshasa et dans d’autres villes du pays, le 23 et 24 juin en cours, contre les propositions des lois des députés Minaku et Sakata, le président de la République est sorti de son silence. Dans un communiqué signé ce mercredi soir par son directeur de cabinet, Félix Tshisekedi tout en comprenant, dit le communiqué, cette colère du peuple, laquelle traduit l’attachement de ce dernier à un véritable Etat de droit, condamne avec véhémence les violences et attaques perpétrées ce jour contre les personnes et leurs biens (NDLR : entre autres les journalistes Charles Molisho tabassé par les militants de l’UDPS, la journaliste Gudule Bwalya dont le véhicule de son mari a été caillassé et endommagé et Jean-Marie Kassamba qui a vu sa résidence être vandalisée alors qu’ils sont non-parlementaires et n’ont rien à avoir ni de près ni de loin avec ces propositions des lois du duo Minaku-Sakata).
Aussi, Fatshi a-t-il rappelé à la classe politique congolaise de toute tendance, sa responsabilité de ne pouvoir entreprendre, surtout pendant cette période d’état d’urgence, que des initiatives tendant à privilégier, en toute chose l’intérêt de la nation ainsi que la paix sociale et de s’abstenir de celles tendant à diviser le peuple ou à porter atteinte aux principes d’organisation et du fonctionnement de telles ou telles institutions de la République.
Même s’il a demandé aux forces de l’ordre de prendre toutes les dispositions pour prévenir et contenir en cette période d’état d’urgence ce genre de manifestations, la corporation journalistique exige que les auteurs des attaques contre les hommes de la presse soient identifiés et punis. Et que l’Etat dédommage les journaliste Jean-Marie Kassamba et Gudule Bwalya de tous leurs biens cassés et perdus. C’est aussi ça un Etat de droit. Scoop a écrit !