Par Georges Ilunga.
L’allure que prennent les manifestations de «wewa», ces motards-taxi assimilés aux militants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti présidentiel, inquiète sérieusement. Après la prise d’assaut hier mardi 23 juin du Palais du peuple et de la résidence du député national Aubin Minaku, l’un des initiateurs des propositions des lois-organiques pour modifier celles régissant la magistrature, lesquelles propositions sont décriées par la quasi-majorité de l’opinion, ce mercredi 24 juin, ces wewa ont réédité les exploits en manifestant devant le Palais du peuple et certains se sont livrés aux attaques et pillages des résidences de quelques cadres et pro-FCC.
Il y a vraiment crainte que la capitale congolaise sombre et revive les tristes événements de janvier 2015 où pendant une semaine de manifestions pour protester contre la modification de la loi électorale taillée sur mesure par l’ancienne Majorité Présidentielle (MP), quelques dizaines de congolais avaient perdu leur vie. Surtout que l’on attend les manifestants déclarer qu’ils cesseront de manifester et quitter le Palais du peuple que lorsque ces propositions des lois seront retirées. Dans leurs chansons entonnées pour la circonstance, l’on pouvait entendre distinctement ces paroles : « nous n’avons peur de rien, personne ne pourra nous faire quitter cet endroit, jusqu’à ce que cette loi soit retirer», chantait-il.
Le manque de sincérité entre les sociétaires de la coalition FCC-CACH, surtout entre leurs chefs de fil qui ont du mal à conditionner leurs chiens de garde, pousse beaucoup de congolais, premières victimes de cette guéguerre politique qui bloque la marche normale du pays, à recommander le divorce de ce mariage adultérin et incestueux d’autant plus que même bibliquement, les enfants d’une telle union sont maudits, s’ils ne sont pas morts.