Georges Ilunga.
La séance plénière convoquée ce mercredi 24 juin à l’Assemblée provinciale du Kasaï central, s’est clôturée ce soir par le vote de la motion de censure contre le gouverneur Martin Kabuya et son gouvernement. 18 voix pour et 12 voix contre, c’est le résultat de ce vote à l’absence du concerné qui n’a pas répondu à l’invitation du bureau.
En effet, Martin Kabuya a dû solliciter que l’Assemblée lui accorde une semaine pour bien préparer sa défense. Mais cette demande qualifiée de «piège» a été vite rejetée en ce sens qu’elle violait le règlement intérieur de l’Organe délibérant qui exige que la motion de censure soit débattue 48 heures après son dépôt au bureau.
Non satisfait, le gouverneur Kambuya aurait saisi la Cour d’appel par une requête contre la motion de censure contre lui avant même que celle-ci soit débattue à la plénière. Va-t-il se laisser faire ou va-t-il engager une bataille juridique ? Connaissant l’homme et ses agissements, la deuxième assertion est plausible.
Par rappel, Martin Kabuya était accusé de beaucoup de griefs. Dans leur document de 9 pages, les députés lui reprochaient entre autres la mauvaise gestion, le sabotage de la vision du président de la république, les arrestations arbitraires, les coups et blessures volontaires, les séquestrations et tortures, les tentatives d’enlèvements et d’assassinat, les menaces de mort et humiliations des élus provinciaux (Lire l’article de Scooprdc.net : «Kasaï central : motion de censure contre Martin Kabuya»).