Par Ben Lévi.
La Cour d’appel de Kinshasa/Gombe siégeant en chambre foraine a rendu son verdict dans le procès qui opposait, dans le cadre du programme de 100 jours du président de la république, Benjamin Wenga (ex-DG de l’OVD) et Fulgence Lobota Bamarosi (ex-DG de FONER) au Ministère public. 3 ans de travaux forcés et le paiement de 10 millions USD, telle est la sentence pour chaque prévenu. En plus, les deux condamnés perdent leur droit de vote et d’éligibilité pour 5 ans. Quant à Modeste Makabuza de la Société Congolaise de Construction (SOCOC), il échoppe d’une peine d’une année de prison ferme. Vraiment, c’est un autre volet du «procès 100 jours» qui a eu lieu ce mardi 23 juin.
A l’audience de vendredi 12 juin dernier consacrée aux plaidoiries des parties, le Ministère public avait requis 15 ans des travaux forcés contre Benjamin Wenga et Fulgence Baramos, et la moitié de la peine contre Modeste Makabuza. Pour l’accusation, les désormais ex-DG de l’OVD et de FONER ont conclu un contrat en vue d’obtenir 15 millions de dollars de préfinancement des travaux de réhabilitation des routes que devrait effectuer la SOCOC dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu.
Malgré la tentative des Avocats des prévenus de renverser toutes les accusations portées contre leurs clients, en responsabilisant le ministre des ITPR de l’époque, Thomas Luhaka, actuel ministre de l’ESU, qui avait son aval pour la signature de ce contrat incriminé, la Cour a sensiblement réduit cette peine en la divisant par 5. Peut-être qu’ils pourront obtenir gain de cause à la Cour de cassation, en cas de pourvoie en cassation.