Par Nzakomba.
Le ministre de la justice et garde des sceaux, Célestin Tunda ya Kasenda, a, ce mardi 16 juin dans la soirée lu devant la presse, le rapport de l’autopsie pratiquée sur la dépouille du juge Raphaël Yanyi, président de la chambre dans le procès opposant le ministère public et l’Etat congolais à Vital Kamerhe et consorts, poursuivis pour détournement des deniers publics, décédé inopinément dans des circonstances suspectes. Ce rapport s’est conclu par une mort consécutive à une hémorragie intracrânienne due à un traumatisme violent subi à la tête. D’après ces conclusions donc, le juge a été frappé violemment à la tête, causant une hémorragie cérébrale qui lui a été fatale. D’où, l’ouverture officielle à dater de ce jour, d’une enquête pour mettre la main sur ses assassins et les déférer devant les cours et tribunaux.
Avec les conclusions des médecins légistes, il se dégage de l’opinion un certain questionnement, car au lendemain de la mort du juge, certains membres de sa famille contacté par Scooprdc.net avait seulement parlé de la noirceur remarquée sur son corps après son décès. Aucune allusion sur une certaine déformation de sa tête. Sinon, un individu frappé fort à la tête au point de subir une hémorragie intracrânienne, comme le dit le rapport, sans que l’aspect extérieur de son visage ou de sa tête ne le fasse remarquer, met en doute cette autopsie ou seulement le VPM n’a pas dit la vraie vérité ?
Non sans raison, un médecin neuropsychiatre rapidement contacté par Scooprdc.net, croit difficilement à cette thèse. «Il n’est pas possible qu’une personne meurt d’une hémorragie intracrânienne due à un ou plusieurs coups, sans qu’il y ait un signe extérieur. Même en cas de chute avec la tête comme premier point d’impact, il faudrait qu’il y ait une éraflure, un hématome ou une bosse qui signale le point d’impact. De même, s’agissant d’un accident cardiovasculaire, le sujet ayant subi le traumatisme devra avoir la tête ou le visage déformé par l’inondation du sang », explique ce médecin qui déclare que ce phénomène s’appelle « œdème ».
Pour le cas du juge Raphaël Yanyi, le garde des sceaux a bien précisé que le magistrat avait été frappé violemment à la tête. Il s’agit ni plus ni moins d’un assassinat crapuleux que seule une enquête sérieuse pourra établir les responsabilités et identifier les coupables. Et le recourt à l’expertise des détectives internationales s’avère une exigence d’autant plus que la thèse d’empoisonnement est celle beaucoup soutenue par la famille de l’illustre disparu.