Par Georges Ilunga.
Célestin Mwambi, le directeur financier de la Maison civile du chef de l’État est aux arrêts depuis ce lundi 15 juin. Incarcéré à la prison de Makala, le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe le poursuit pour un présumé détournement d’au moins trois millions USD.
En effet, selon les informations recoupées à la Présidence de la République, le financier a trouvé une belle astuce en camouflant son forfait sur les dos de monseigneur Gérard Mulumba et du professeur Shamuana, respectivement oncle paternel du président Félix Tshisekedi et chef de sa maison civile, et directeur de cabinet du chef de la Maison civile, tous décédés de Covid-19.
Mais comme il n’y a pas de crime parfait, la justice a trouvé des indices de détournement de cette somme que l’incriminé a retiré à la Banque et qui était destinée au fonctionnement et à la paie des agents de la Maison civile, mais dont l’inculpé soutient mordicus avoir remis au prélat décédé via son directeur de cabinet aussi décédé.
Équation difficile que le Parquet est en train de résoudre d’autant plus que les personnes citées par Célestin Mwambi, sont déjà mortes. Mais déjà par simple analyse comptable, la question que d’aucuns se posent, est de savoir comment Célestin Mwambi tenait-il ses états financiers : oralement ou par écrit ? Peut-il vraiment convaincre qu’il a remis trois millions USD au professeur Shamuana sans aucun document justificatif en retour ? Difficile de le croire.
Mais ce qui tique beaucoup de congolais depuis l’avènement de Félix Tshisekedi au Palais de la nation, ce que les détournements ne se font banalement qu’en termes de millions USD en faveur d’une poignée d’individus alors que l’on se plaint du manque d’argent pour la réalisation de projets sociaux. Les procès Kamerhe, Bamarosi et Wenga, Blatner…, c’est toujours en millions USD. Pareille situation existait-elle sous Joseph Kabila ? Fort possible surtout que le silence était d’or.