Alors que le verdict du procès de Vital Kamerhe est attendu ce 20 juin, dans l’affaire de détournement des deniers qui l’oppose avec ses coaccusés à la RDC et au ministère public, scooprdc.net apprend, par de sources judiciaires que le bureau du procureur près la Cour d’appel de Kinshasa-Matete qui a instruit l’enquête, a envoyé une commission rogatoire à la justice française. Ce, pour obtenir de détails sur des biens immobiliers acquis par Vital Kamerhe et son épouse en France de janvier 2019 à ce jour.
Le procureur Adler Kisula Betika soupçonnerait Vital Kamerhe d’avoir acquis 3 luxueuses résidences au cours de l’année 2019 à Maule, Orgeval et Poissy, dans le département des Yvelines (à une quarantaine de km de Paris). Il s’avère que la justice congolaise détiendrait un contrat signé le 6 juillet 2019, dans lequel Vital Kamerhe et son épouse ont déboursé 1.249.668 euros pour faire équiper et rénover par l’entreprise de décoration d’intérieure Bertrand Prestige une maison de 300 m2 à Maule, où ils résident. Cette propriété, pour laquelle le couple Kamerhe a acquis par l’entremise de Bertrand Prestige pour 753.991 euros de meubles, dispose de neuf pièces et est bâtie sur un terrain de deux hectares. Mais, un tweet de la célèbre journaliste française Sonia Rolley vient jeter le doute dans l’univers des enquêteurs congolais, sur au moins une propriété, car d’après les sources citées par cette consœur de Radio France Internationale, « la maison d’Orgeval est la propriété d’Hamida Chatur depuis 2011 (transfert du titre de propriété) bien avant son mariage avec Vital Kamerhe. il suffit de vérifier au cadastre et au registre des hypothèques en France », écrit-elle sur son compte tweeter.
Convoqué, mis sous mandat d’arrêt provisoire, puis jugé pour détournement des deniers publics, le parquet a requis 20 ans de travaux forcés pour l’ancien président de l’Assemblée nationale congolaise et la confiscation de ses biens immeubles acquis de janvier 2019 à ce jour. D’après le parquet, ces biens ont été acquis avec les fonds de la république détournés par l’accusé.