Tracasseries de la population par les militaires à Tshumbe : Emery Okundji interpelle le ministre de la Défense nationale

Par Owandi.

Elu du territoire de Lubefu dans le Sankuru, le député national Emery Okundji a, dans sa lettre du 9 juin dernier écrite au ministre de la Défense nationale, Aimé Ngoy Mukena, dénoncé les tracasseries et les atrocités dont sont victimes les populations de la cité de Tshumbe et ses environs de la part des militaires FARDC déployés dans cette partie du territoire de Lubefu, et en même temps sollicité leur retrait pure et simple.

Comme précédemment dénoncé par Scooprdc.net à travers son article «Alerte au Sankuru : les militaires du colonel Kalala terrorisent les habitants de Tshumbe», l’élu de Lubefu et ancien ministre de PTNTIC, vient confirmer les dénonciations du média en ligne faites le 30 mai dernier, après avoir suivi les doléances de ses électeurs et mené ses propres investigations sur terrain.

«Ces militaires sous commandement d’un lieutenant de notre armée, qui se sont transportés sur les lieux avec femmes et enfants, non seulement se livrent depuis leur arrivée dans cette cité à des actes de tracasserie mais également commettent des atrocités contre les paisibles citoyens habitant la cité de Tshumbe et ses environs. On y enregistre plusieurs faits d’extorsions, des coups et blessures que subissent nos compatriotes de cette contrée de la république de la part de ces éléments de notre armée nationale», se plaint Emery Okundji dans sa lettre à Aimé Ngoy Mukena en relevant qu’en cette période où il n’y a pas agression armée dans cette partie de la république, seule la présence des policiers est requise pour le maintien de l’ordre public.

Et de recommander : «dans le souci d’assurer à la population de Tshumbe et de ses environs une vie paisible et la tranquillité ainsi que la protection de leurs biens, nous sollicitons que vous ordonniez le retrait de ces éléments des FARDC de cette cité. Au demeurant, vous ordonnerez l’ouverture des enquêtes aux fins d’identifier et éventuellement de sanctionner les auteurs de ces faits graves dénoncés et mis à charge de ce groupe des militaires. En agissant de la sorte, vous rendrez un grand service à la Nation et plus particulièrement aux habitants du territoire de Lubefu».

Rappelons que cela fait plus d’un mois que les habitants de Tshumbe, territoire de Lubufu, province du Sankuru, baignent dans la tracasserie à outrance des militaires. Ces derniers, 15 au total, venus de Lodja avec épouses, ont assiégé le bureau du secteur de Mondja Ngando basé dans cette cité. Et au conseil provincial de sécurité à Lusambo-ville à la fin du mois de mai, le colonel Kalala aurait avoué que c’est lui qui a déployé ses éléments à Tshumbe, mais sans aviser les autorités politico-administratives. Mais comment ce mouvement des militaires peut-il se faire sans l’aval et sous l’ignorance des autorités politico-administratives ?  Au colonel Kalala, premier responsable des actes de ses hommes, de répondre à Ngoy Mukena via sa hiérarchie.

  • Bendélé Ekweya té

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