Par Georges Ilunga.
Face au communiqué publié par la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’église du Christ au Congo (ECC), et relayé par plusieurs médias et réseaux sociaux, les chefs des confessions religieuses, membres de la plateforme des confessions religieuses de la République Démocratique du Congo, ont, ce vendredi 12 juin à leur siège de Mont Fleury, tenu un point de presse pour éclairer la lanterne de la population et de croyants.
Par la bouche de Cheik Abdallah Mangala, les chefs des confessions religieuses affirment avoir fait cette communication comme étant une mise au point pour restituer la vérité à l’opinion et fermer à tout jamais la porte à toute velléité de malveillance visant par l’intoxication à jeter gratuitement l’opprobre sur les chefs des confessions religieuses. De 24 candidats postulants à 2, puis 1 seul, les chefs des confessions religieuses ont retracé les circonstances qui ont abouti au choix de Ronsard Malonda, de l’église Kimbanguiste.
En effet, du 2 au 8 juin entre le complexe scolaire Monsengwo et la cathédrale du Centenaire protestant, les membres du secrétariat technique de la plateforme se sont retrouvés sous la direction de leur coordonnateur, monsieur l’abbé Donatien Nshole. Le secrétariat a réuni 24 dossiers de candidature avant d’en sélectionner 6 sur base de critères de compétence, niveau d’études et expérience en matière électorale. Après avoir reçu et approuvé le rapport du secrétariat technique qui avait retenu 6 candidats, le rapporteur du jour affirme que c’est lorsqu’il fallait départager les 6 candidats que les discussions sont devenues difficiles, suite au refus de la présidence de la réunion (ECC) d’appliquer les outils minutieusement préparés et unanimement adoptés en amont en vue d’une sélection objective et dépassionnée. Toutefois, accusés d’être porté par une force politique, 3 autres candidats ont été écartés, laissant en tout et pour tout que 3 candidats à savoir : Ronsard Malonda (Eglise Kimbaguiste + autres 4 confessions religieuses dont l’Islam), Eale Bosela (ECC) et Cyrille Ebotoko (CENCO).
D’après les chefs des confessions religieuses qui mettent en cause le communiqué signé par le révérend André Bokundoa et le cardinal Fridolin Ambongo, le candidat de la CENCO a été retiré par le cardinal, estimant qu’il n’avait pas la carrure de ses adversaires. Et devant les deux candidats restant, Eale Bosela tombera pour cause de s’être affilié à une formation politique, (Ndlr : candidat député à Bolomba de ‘’Alternance pour la République’’ pour le compte de Jean Bertrand Ewanga) qui de ce fait, perdait ipso facto sa qualité de personnalité indépendante de la société civile.
Devant cette réalité, la CENCO a voulu faire revenir le candidat Cyrille Ebotoko qu’on présente comme neveu du cardinal Ambongo, alors que celui-ci avait déjà été écarté. Finalement par manque de consensus, le cardinal président de la séance a procédé au vote qui a éjecté le candidat de la CENCO par 2 voix contre 6 obtenues par le candidat des confessions religieuses Ronsard Malonda Ngimbi, l’actuel secrétaire exécutif de la CENI.
Tirant ainsi les conséquences de ce fait, les six chefs de confessions religieuses l’ont désigné comme leur délégué commun à la CENI, et ce, conformément à la charte des confessions religieuses, spécialement en son article 17.
De cette restitution des faits, Cheik Abdallah Mangala affirme que l’opinion devra retenir qu’en aucun moment des échanges, il n’a été question des rumeurs de corruption évoquées aujourd’hui par les représentants de l’ECC et de l’Eglise catholique pour jeter gratuitement le discrédit et l’opprobre sur leurs pairs. Ce qui est indigne des hommes de Dieu. Certainement allusion faite aux propos tenus par monsieur l’abbé Donatien Nshole.