Augmentation des émoluments des députés nationaux : plus gourmande que l’Assemblée Nationale, il n’y en a pas deux !

Par Nzakomba.

Dans une lettre du premier ministre Sylvestre Ilunga adressée à son ministre de budget qui a fuité, l’on peut lire que la représentation nationale demande au gouvernement, une augmentation de 2.000 USD par député, et 50% de plus dans le frais de fonctionnement de leur chambre, justifiant cette demande par la conjoncture économique actuelle du pays.

Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, cette demande apparaît ni plus ni moins comme un égoïsme doublé d’une gourmandise sans égale d’autant plus que leurs propres assistants parlementaires ne sont pas payés depuis plusieurs mois, sans qu’ils ne s’impliquent pour qu’une solution soit trouvée à leur faveur. Avec 500 députés qui touchent près de 8.000 USD le mois, émoluments et « invisibles » compris, vouloir en plus un supplément de 2.000 USD, soit mensuellement 1 million USD à sortir du trésor public, est tout simplement scandaleux dans un pays qui vit des aides, de dons et de la bonne foi des institutions financières internationales, mais aussi un manque de patriotisme et de l’amour du prochain.

Non sans raison, car qu’au sein de l’opinion, il se dégage petit à petit le vœu de voir l’État réduire son train de vie, du fait que 50% du budget de l’État ne sert qu’à engraisser les institutions de la république, alors que le social du peuple est en déphasage avec l’immensité des richesses que regorge le pays, voilà une demande qui énerve le petit peuple et risque de l’amener à la révolte si seulement si cette demande est exécutée.

Dans son discours sur l’État de la nation, le chef de l’État avait émis le vœu de reformer les institutions de la RDC à juste titre. Avoir 500 députés, 108 sénateurs, une soixantaine de membres du gouvernement central, plus de 700 députés provinciaux et et au moins 260 ministres provinciaux sans compter les membres de leurs cabinets, c’est tout simplement budgétivore. Il est temps que Félix Tshisekedi s’occupe de cette situation, pour réduire les dépenses de l’État dues à la prise en charge des institutions.

  • Bendélé Ekweya té

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