Conflit de travail entre VLISCO et Mme Gieskes : Eric Loko en fuite, la firme hollandaise en voie de perdre 25 millions USD ?

Dans ses articles publiés au mois de février dernier sur le litige de travail opposant la textile hollandaise VLISCO à sa gérante congolaise Monique Gieskes, Scooprdc.net a retracé les péripéties du conflit ayant amené les deux parties devant le Tribunal de Commerce de Kinshasa. Par son jugement dans le dossier RCE 6451 rendu vendredi 7 février 2020, le TCK avait ordonné à VLISCO, non seulement la réintégration immédiate et sans délai de sa gérante révoquée, mais aussi le paiement de sa rémunération depuis septembre 2019 et autres avantages liés à sa fonction (lire l’article : «Conflit de travail entre VLISCO et Monique Gieskes : le petit gagne contre le grand»).

Seulement, ce jugement s’est buté à une résistance farouche de béninois Eric Loko, cogérant intérimaire de VLISCO qui a défié la justice congolaise en se considérant sur un territoire conquis (lire l’article : «Gieskes réinstallée dans son fauteuil de gérante, le béninois Eric Loko fait la rébellion»). Attitude que ne pouvait tolérer aucune justice au monde d’autant plus qu’en RDC, les décisions de justice sont rendues, comme le stipule l’article 149 de la constitution, au nom du peule congolais et exécutées au nom du président de la république. Ainsi, un mandat d’arrêt a été émis à son endroit pour outrage à la justice congolaise. Alerté par ses avocats, Eric Loko aurait été exfiltré avec le concours de ces derniers par canot rapide vers Brazzaville le 13 février, selon le relevé de la DGM, alors qu’on espérer le cueillir à l’aéroport international de Ndjili, lui qui vivait en clandestinité. Malgré sa fuite, Scooprdc.net apprend le concours de l’Interpool et d’autres services ont été sollicité pour mettre la main sur lui.

Choix entre payer 6 millions USD ou perdre 25 millions USD

Face à la bataille juridique gagnée par madame Gieskes, la firme VLISCO a le choix entre lui payer ses 6 millions USD d’indemnité de sortie auxquels s’ajouteraient les dommages et intérêts, ou refuser de lui payer et perdre les 25 millions USD annuellement brassés en RDC. Autrement dit, VLISCO paie ou VLISCO se casse. Mais la deuxième option aurait été une bêtise au regard de recettes réalisées en RDC qui sont plus largement élevées que toutes les succursales de la firme hollandaise en Afrique, confie à Scooprdc.net un cadre de VLISCO qui a requis l’anonymat, estimant que les avocats qui entêtaient Eric Loko, ne jouaient que leur carte pour lui soutirer des honoraires, sachant qu’ils l’entraînaient sur une pente glissante.

  • Bendélé Ekweya té

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