Par Ginno Lungabu.
Au lendemain de 60 ans d’indépendance de la RDC qui seront commémorés le 30 juin prochain, Me José Kadima estime qu’il faudra susciter dans le chef du peuple congolais un engagement citoyen pour la république dans un courant dénommé «Esprit Public», parce que constate-t-il qu’après 60 ans d’indépendance, nous sommes à la case de départ avec une république éparpillée à cause des clivages partisans, politiques, ethniques et linguistiques.
«En 2020, notre responsabilité politique est plus grande que celle des pères fondateurs dans la lutte pour la souveraineté nationale et internationale le 30 juin 1960. Les belles heures de l’histoire du Congo ont été écrites par le peuple congolais. Du 4 janvier 1959 à la proclamation de l’indépendance en passant par la table ronde de Bruxelles, l’Esprit public a été bâtisseur de la république. Ce rôle bâtisseur de la république a connu un chantier des ronces et des épines avec des pages noires remplies des sueurs, des blessures et de sang. Oublié après la Conférence Nationale Souveraine, piétiné pendant les guerres de rébellion antérieures à l’accord de Sun City, étouffé à chaque élection de 2006, 2011 et 2018, l’ESPRIT PUBLIC est l’otage des petits esprits privés, individualistes, égoïstes, claniques», fait remarquer Me José Kadima qui estime que le 30 juin 2020 doit être la borne pour le renouveau, l’heure de l’engagement citoyen pour la République qui doit voir l’esprit privé céder à l’esprit public.
Définissant bien son concept, Me José Kadima qui, disons-le en passant, est le coordonnateur national de Section Bleue, ce mouvement qui est une nouvelle école du civisme, un cercle de pensée, un cadre de libre expression, une flamme qui veut briller et une lampe qui doit éclairer la maison Congo, dit : «l’Esprit Public c’est notre capacité citoyenne à pouvoir nous mettre en collectivité, à protéger les biens publics, à respecter les mandats publics, à bien gérer nos entreprises publiques, à respecter les deniers publics, la capacité du congolais à savoir ce qui est public exactement différent de ce qui est privé. C’est ça la campagne que nous lançons ce jour de telle sorte que chaque congolais partout où il se trouve à travers la république comprenne que notre avenir doit être écrit, créé à travers notre sensibilité à la collectivité, à la nationalité et non à ce qui est égocentrique qui nous caractérise depuis 60 ans».
Pour bien mener cette campagne de «Esprit Public,un engagement citoyen pour la république» lancée ce lundi 8 juin, Me José Kadima compte sur l’accompagnement de la presse, des leaders d’opinion et religieux et le peuple congolais chosifié qui doit comprendre que «Esprit public» c’est son engagement personnel et pas de quelques individus en vue d’écrire une nouvelle page d’histoire à partir de ce 30 juin.