Par Nzakomba.
Une vidéo parvenue à Scooprdc.net ce lundi 8 juin dans la matinée par l’entremise d’un agent de la société de Transport au Congo (Transco), montre des individus ligotés, entrain d’être torturés par des hommes en civil. L’audio de la scène laisse entendre un marché frauduleux de carburant entretenu, semble-t-il, par des agents de ladite société au détriment des engins.
Le démenti que les responsables de Transco ont fait publier ne rime à rien, car l’agent de Transco qui a contacté le média en ligne, confirme l’authenticité de la vidéo et affirme qu’il s’agit de l’acte posé par service de sécurité parallèle à l’organigramme officiel de la société dénommé « Lisu likolo ya Lisu ». Ce service, dit la source de Scooprdc.net, est composé des agents de Transco et quelques agents de sécurité en détachement chez Transco qui dépendent directement du Directeur Général a.i. Ce service de sécurité parallèle, ou mieux, cette milice de répression d’après les enquêtes antérieures du média, aurait été mis en place pour étouffer tout mouvement de grève ou contestation quelconque des agents, chaque fois que ces derniers tentent de revendiquer sur la gestion de D.G a.i. et son comité de gestion. D’après les propos du témoin, qui d’ailleurs corroborent les faits dénoncés jadis par la délégation syndicale, tous ceux qui tentent de revendiquer, sont torturés et/ou licenciés. Et dans cette escalade, même le président de la délégation syndicale de cette entreprise a été licencié pour les mêmes motifs.
«Alors que la société enregistre des arriérés de salaires depuis le mois de février, certains agents, pour la plupart des chauffeurs, ne voient autre issue que de voler le carburant pour aller le revendre afin d’avoir de quoi s’en sortir et nourrir leurs familles. C’est ainsi que tout celui qui est pris la main dans le sac est torturé. Il subit des traitements inhumains. Et d’ailleurs d’autres agents sont séquestrés en ce moment même dans les locaux de la société», conclut-il dans un échange téléphonique avec Scooprdc.net dans la matinée.
Dans un audio envoyé aux agents et aux médias, on entend monsieur Kasindi Fundi, coordonnateur de la sécurité professionnelle de Transco, d’une part féliciter l’équipe qui a mis la main sur les malfrats, et d’autre part, dire être surpris de leur arrestation par les réseaux sociaux. N’empêche, son message audio semble s’adresser aux autorités et de Transco et judiciaires, car, le coordonnateur de la sécurité ne met pas en doute la vidéo qui montre les scènes de tortures dans l’un de bureau de Transco. L’homme se dégage tout simplement de toute responsabilité sur cette bavure.
« Moi j’avais transmis mon rapport administratif à qui de droit et le reste, je n’est été au courant de rien. J’ai vu comme tout le monde dans les réseaux sociaux ces images qu’on attribue aux services de sécurité de Transco », déclare–t-il.
Même si le coordonnateur cherche à se dédouaner, la clarté de la vidéo et de son audio permet d’identifier sans équivoque tous ces bourreaux qui ont infligé des supplices intolérables à ces présumés voleurs de carburant.
D’après la même source, la plus part des agents sont au courant, mais refusent de dénoncer cette situation de peur d’être licencié. Ils préfèrent garder le silence et subir. C’est ici l’occasion d’interpeller le ministre des droits humains et les organisations de droits humains. Aussi, le ministre de Transports et Voies de communication est sonné, car, c’est la énième fois que Transco soit ainsi dénoncée.