Arrestation de Me Djunga Dihonga :  Francis Makubi fait l’avocat du diable !

Par Ginno Lungabu.

Dans un message distribué comme des petits pains sur les réseaux sociaux, particulièrement WhatsApp et dont on dit sortir du laboratoire du Cabinet Marcel Djunga Dihonga, on lit un certain Francis Makubi qui, visiblement se bat comme un diable dans un bénitier pour dédouaner Me Djunga Dihonga Marcel, poursuivi et écroué sous ‘’MAP’’ à la prison de Makala pour tentative de corruption des magistrats dans le dossier de 100 jours qui implique Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président de la république, Félix Tshisekedi.

Dans ce message intitulé «Urgent urgent : Mise au point  sur l’ arrestation de Me DJUNGA DIHONGA Marcel, victime de l’acharnement», Francis Makubi écrit : «Nous avons tous  appris sur les réseaux sociaux, l’arrestation de Me Marcel DJUNGA DIHONGA, un avocat talentueux, respectueux et honnête, sur une ptendue affaire de corruption et/ou d’escroquerie dans le cadre ‘’des dossiers de 100 Jours’’. Il sied de clarifier que cette information ne révèle pas la vérité, mais a pour seul but de discréditer ce partenaire de la justice. Me Marcel DJUNGA n’est pas avocat de Vital KAMERHE, d’une part, et cette affaire n’ a aucun lien ni de près ni de loin avec les dossiers 100 jours, d’autre part».

L’avocat circonstanciel de Me Marcel Djunga poursuit : «Selon des sources proches et  concordantes, cet avocat du barreau de Kinshasa/Matete n’est que victime d’acharnement des certaines autorités judiciaires…. La vie humaine étant basée sur des relations, le seul péché commis par notre ami et frère Marcel DJUNGA DIHONGA est de respecter cet principe en mettant en contact son ami, avocat de son état au barreau de Kinshasa/Matete, et membre de l’Union pour la Nation Congolaise UNC en sigle, Me Albi KONDA NSITEMO , avec M. Bavon LENGELO, un nom connu par les habitués du palais, qui d’ailleurs, parmi eux, certains ont, recouru à ses services».  

Déterminé à innocenter l’avocat incarcéré, Francis Makubi continue de relater : «en effet, contrairement à tout ce qui se dit à travers les réseaux sociaux, le fameux Maître Albi KONDA, membre de l’UNC a eu à solliciter de son confrère et ami DJUNGA Marcel un contact proche des autorités judiciaires aux fins d’avoir des facilités à obtenir la liberté provisoire de son président du parti en détention. C’est suite à cette demande que Maître Marcel DJUNGA l’a mis en contact avec Mr Bavon qui se serait présenté auprès de ce dernier comme assistant du PG/cassation. A l’absence de Me DJUNGA, il y eut des arrangements entre Me Albi KONDA, M. Bavon LENGELO et un ministre de l’UNC en fonction qui aurait même remis en mains propres à M. Bavon la somme de 200.000$ en vue d’entreprendre des démarches pour la liberté provisoire de VK et en garantie, M. Bavon aurait remis un titre parcellaire en son nom à Celuici. Malheureusement, M. Bavon n’ayant pas rempli sa part du contrat c-a-d obtenir la liberté provisoire du président de l’UNC, Me Albi est désormais regardé d’un mauvais œil par les autorités de son parti. Mécontent et désavoué par les autorités de son parti, Me Albi KONDA va saisir le parquet général de la Gombe pour escroquerie contre M. Bavon LENGELO sans la bénédiction de son président du parti ni  même du ministre en fonction, cadre de l’UNC qui aurait déboursé cette somme de 200. 000$ et remis à Bavon LENGELO en mains propres. Invité par téléphone par le magistrat instructeur, spg Salumu, Me DJUNGA, à son troisième rendez-vous s’ est vu arrêté et placé sous mandat d’arrêt provisoire pour avoir mis en contact le fameux Bavon LENGELO et son confrère Albi KONDA. Transféré au CPRK depuis jeudi dernier, Me Marcel DJUNGA DIHONGA était surpris d’attendre de l’OMP audiencé, lors de la lecture des faits mis à sa charge à l’audience en chambre du conseil, que c’est lui qui aurait perçu des mains propres cette somme de 200.000$ auprès du neveu du président de l’UNC Daniel Massaro la somme qui fait déjà l’objet de la plainte en charge de M. Bavon LENGELO par Maître Albi KONDA».

Racontant une histoire tout à fait honteuse mais avec beaucoup de fierté, l’avocat circonstanciel de Me Marcel Djunga Dihonga ne se gêne pas de s’interroger : «Pourquoi détenir Me Marcel DJUNGA DIHONGA en prison alors que la somme réclamée par Me Albi KONDA aurait été directement remise à M. Bavon LENGELO par le ministre en fonction de l’UNC, membre du gouvernement dont nous taisons le non à ce stade mais connu par le PG ?

Il se permet même de conclure : «Au regard du droit pénal congolais, Me Marcel DJUNGA DIHONGA a commis aucune infraction si ce n’est que d’user d’un principe de la vie. Et puisque ce ministre de l’UNC qui aurait déboursé cette somme n’a pas saisi la justice et moins encore son parti, ce fameux Maître Albi se fonde sur quel droit pour mettre en mouvement une action judiciaire en réclamation de cette somme qui ne lui appartient pas ? Et puis que sa plainte est en charge de M. Bavon LENGELO qui est entre les mains de la justice, sur quoi se fonde le parquet général de la Gombe pour continuer à maintenir Maître DJUNGA DIHONGA en détention ? Si il y  aurait corruption, quid du corrupteur et du corruptible ? La RDC se dit être un état de droit, nous ne voulons donc plus d’une justice sur mesure où qui règle des comptes, mieux, qui obéit aux ordres manifestement illégaux. La liberté étant un principe, la détention une exception, libérez Maître Marcel DJUNGA DIHONGA, avocat de son état, patron d’un cabinet, avec une adresse connue, une identité connue et sa fuite n’est pas à craindre».

Beaucoup de juristes, même des avocats interrogés par Scooprdc.net, rient à gorge déployée et qualifie de vaste blague ce post sur les réseaux sociaux de Francis Makubi. «On peut tout dire de mauvais contre la justice congolaise, mais dans cette affaire de corruption du procureur général de la Cour d’appel de Matete, notre confrère Djunga a participé à une entreprise criminelle et est autant poursuivable que les autres», s’accordent plus d’un avocat consulté par le média en ligne.

Non sans raison, ils ne comprennent pas ce que Francis Makubi appelle «…un contact proche des autorités judiciaires aux fins d’avoir des facilités à obtenir la liberté provisoire de son président du parti en détention», alors que ni Djunga, ni Me Albi Konda ne font partie du Conseil de V.K au procès. Aussi, la demande d’une liberté provisoire se négocie-t-elle sous coup de billet de dollars avec un proche du PG ou elle se formule officiellement par les avocats de la défense au procès par une requête ? Enfin, dans quelle rubrique Francis Makubi place-t-il les 200 mille USD remis au collaborateur du PG : caution de libération provisoire ou corruption ? Pourquoi débourser une si grande somme d’argent quand on sait que les avocats du prévenu Kamerhe ont tenté plusieurs fois sans succès de solliciter cette liberté provisoire pour leur client !

«L’intransigeant PG de Matete les a tous arrêtés pour tentative de corruption. Et cette action doit interpeller avocats que nous sommes, face à des pratiques de corruption. Cette arrestation doit nous servir de leçon pour nous réajuster. Nous voulons une justice incorruptible, alors aidons les juges et magistrats à être corrects», déclare à Scooprdc.net un avocat, patron d’un cabinet.

  • Bendélé Ekweya té

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