Par Ginno Lungabu.
Un texte largement partagé dans les réseaux sociaux présente une fiche signalétique de Daniel Shangalume Massaro Kingi. Ce dernier est le neveu de Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président de la république, incarcérés à la prison de Makala, pour détournement des deniers publics et corruption dans le cadre du programme de 100 jours du président de la république.
«Le gars est arrivé à la SONAS dans la mallette de Carole ( ex–DG et copine à Kamerhe) avec un poste de fondé de pouvoir et conseiller à la direction générale. Durant toute la durée de ses fonctions, il n’a rien fait au profit de la SONAS jusqu’à solliciter son décompte final pour sa participation aux élections provinciales de 2018 qu’il aurait perdues face à Dolly Makambo. Malgré le décompte final encaissé, le gars réintègre la SONAS sans difficulté et au même poste avec les mêmes avantages grâce cette fois–ci au nouveau DG placé toujours par les bons soins du tout–puissant dircab. Il aura alors pour fonction le relais des enveloppes entre le DG et son cousin. N’étant pas satisfait des rémunérations de la SONAS, il accumulera sa fonction avec celle de chargé des missions au Ministère des Ressources Hydrauliques (d’où sa présence aux États-Unis lors du voyage du président de la république, à côté de son ministre UNC), ceci alors qu’il n’était ni en congé, ni en mission de service de la SONAS. À son retour, il se plaint du manque d’entrées aux Ressources Hydrauliques, alors son cousin lui trouve un poste au budget chez Mayo avec pour mission de suivre les dossiers de dettes intérieures envoyés par Hamida pour les quels les commissions allant jusqu’à 40, voire 50 %», tel stipule le texte véhiculé dans les réseaux sociaux.
La réaction de la direction générale de la Société Nationale d’Assurances (SONAS), ne s’est fait pas attendre : «Nous devons dissiper tout malentendu dans le dossier Daniel Massaro», écrit Deco Kizita, chargé de communication de la SONAS qui ne nie pas la qualité de ce dernier de cadre et fondé de pouvoir à la SONAS, mais précise qu’il n’était plus de la direction générale de la SONAS depuis 2017.
Deco Kizita ajoute de Daniel Massaro était affecté au sein d’une agence SONAS dont il assumait la fonction de technico-commercial. «Ses absences à la SONAS, ses déplacements n–ont rien à avoir avec l’actuel DG Bonyeme Ekofo. Car il y a toute une direction pour gérer les présences et les absences des agences au sein de l’entreprise appelée DRH ou Services Généraux. Cette direction a pour obligation de sanctionner positivement ou négativement les agents qui sont productifs ou improductifs. Le grade de fondé de pouvoir qu’on a attribué à Masaro, c’est à Herman Mbonyo en 2008 qui l’avait promu à ce grade. A cette époque Bonyeme Ekofo Lucien était directeur à SONAS/Boma. Massaro était libre de postuler comme député provincial car c’est un citoyen congolais et la SONAS n’a jamais payé un quelconque décompte final à ce monsieur pour financer sa campagne électorale», clarifie le chargé de communication de la SONAS.
En effet, comparaissant jeudi 4 juin dernier comme témoin au procès qui oppose son oncle V.K à l’officier du Ministère public et à l’Etat congolais, poursuivi pour détournement des deniers publics et corruption, Daniel Shangalume Massaro Kingi s’est présenté comme cadre à la SONAS et qu’avec son épargne, prétend-il, il a pu s’acheter des parcelles même à la Gombe. Mais seulement son salaire d’un cadre de la SONAS contraste sérieusement avec les avoirs amassé dans un temps suspecté du programme de 100 jours du président de la République. Ce qui fâche les Congolais.