Alerte au Sankuru : les militaires du colonel Kalala terrorisent les habitants de Tshumbe !

Par Owandi.

Bientôt trois semaines que les habitants de Tshumbe, territoire de Lubufu, province du Sankuru, baignent dans la tracasserie à outrance des militaires. Ces derniers, 15 au total, venus de Lodja avec épouses, ont assiégé le bureau du secteur de Mondja Ngando basé dans cette cité. Et les témoignages de plusieurs habitants de Tshumbe qui ont alerté la rédaction de Scooprdc.net, révèlent que depuis leur arrivée dans cette cité, ces 15 militaires sous commandement d’un lieutenant, un certain John, se livrent à la tracasserie de la population. Non seulement qu’ils dépouillent les pauvres citoyens de tout, mais aussi les soumettent à une bastonnade systématique. Un vieil homme qui a tenté de protester en «otetela kema fumbe» contre leur dickat, se retrouve sur le lit de l’hôpital à cause de la frappe subie. De même, deux commerçants qui ont résisté à ces agents de l’ordre, ont été tabassés à mort.

Que font ces militaires terroristes à Tshumbe alors qu’ils sont censés être uniquement à Lusambo ou à Lodja, deux villes du Sankuru ? Le vice-gouverneur assumant la fonction de son titulaire confiné présentement en France, n’est pas au courant de cette présence militaire à Tshumbe, tout comme le ministre provincial de l’intérieur du Sankuru, moins encore l’administrateur du territoire a.i. de Lubefu. Tout ce que Scooprdc.net apprend est que ces militaires sont à Tshumbe sur réquisition du chef de secteur de Mondja Ngando, Pierre Konjo Otshudi. Ce dernier prétexterait qu’il y a des bandits et des coupeurs de route dans son secteur à mater.

Mais comment ce mouvement des militaires peut-il se faire sans l’aval et sous l’ignorance des autorités politico-administratives ? Certains de ces militaires, apprend le média en ligne, ont quitté Tshumbe pour aller opérer à Olota. Ce qui commence à créer la panique généralisée.

Au conseil provincial de sécurité à Lusambo-ville, le colonel Kalala aurait avoué que c’est lui qui a déployé ses éléments à Tshumbe, mais sans aviser les autorités politico-administratives. Et ses éléments, non seulement, s’illustrent par la violation des consignes, mais aussi par celle de droits humains. Les notables de Lusambo-ville font savoir que la vacance du gouverneur de province influe négativement sur le comportement des autorités policières et militaires au Sankuru, qui se considèrent comme des maîtres de cérémonie dans une républiquette, mieux dans une république bananière. Comportement décrié par les habitants de Sankuru et que doivent réprimander leurs hiérarchies respectives.

  • Bendélé Ekweya té

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