Par Ben Lévi.
Alors qu’on le pensait fléchir devant la menace de déchéance de son poste de premier vice-premier président de l’Assemblée nationale qui pèse sur lui, Jean-Marc Kabund a Kabund resté atypiquement égal à lui-même. Têtu comme un mulet, celui que l’on a surnommé Maître nageur pour avoir menacé les alliés du FCC de traverser le fleuve à la nage, ne s’avoue pas vaincu dans une correspondance accusant réception de celle lui adressée par la présidente de l’Assemblée Nationale Jeanine Mabunda. Au contraire, il s’illustre en donneur de leçons de droit administratif à sa présidente et l’accuse ouvertement de complicité dans ce qui lui arrive.
Mettant en exergue les dates d’émission et de dépôt de la pétition déposée au bureau de l’Assemblée Nationale en faveur de sa destitution, l’adjoint direct de Jeanine Mabunda s’offusque de constater qu’il n’est même pas invité à prendre part à la réunion de membres du bureau et des présidents de commissions parlementaires, qui devra traiter de son cas. Pour Jean-Marc Kabund, il est clair que la présidente de l’Assemblée Nationale soutient la pétition et viole ainsi le principe de l’unicité et de la solidarité du bureau.
Quant à la leçon de «Me nageur» à propos de dates, il est tout de même curieux de constater qu’une personne qui n’a jamais réagi aux correspondances du député Jean-Jacques Mamba, se souvenir que l’administration lui imposait de réagir à une correspondance lui adressée, même si celle-ci n’est pas de son goût. Aussi, dans une lettre administrative, la courtoisie doit toujours être démise. Tel n’est pas le cas dans la lettre de Kabund adressée à Jeanine Mabunda.
Autre fait, en aucun moment, Jean-Marc Kabund ne touche au fond du problème, à savoir la justification de ses propos, accusant le Parlement d’avoir voté un budget de 7 millions USD pour le congrès avorté prévu au mois de mars passé. Il s’accroche seulement au reniement par le député Simon Mpiana de la signature apposée sur la pétition, pour rejeter celle-ci (lire l’article de Scooprdc.net : «Reniement des signatures à l’Assemblée Nationale : les habitudes «PPRDiennes» reviennent !»)
Dans ces faux fuyants exprimés dans un langage « Kabundesque », le premier vice-président de l’Assemblée Nationale vient une fois de plus défier non seulement la présidente et son bureau, mais également les députés, sur qui il pense avoir une certaine autorité, au point de n’avoir pas de compte à les rendre. C’est la conséquence d’une coalition adultérine FCC-CACH, soutiennent beaucoup d’analystes face à plusieurs couacs et soubresauts vécus au bureau de la Chambre basse entre la présidente issue du FCC et son adjoint direct du CACH.