Par Nzakomba
Par ordonnance présidentielle n° 20/039 du 02 mai 2020 portant mise à la retraite des officiers généraux des FARDC, le général Jean-Pierre Ondekane s’y trouve. Seulement, ce général est envoyé à la retraite à l’âge de 58 ans, alors que la loi exige 65 ans. Serait-il victime d’une erreur ou frappé par une sanction anonyme ?
Peut être oui, peut être non, mais toujours est-il que cet ancien officier de Forces Armées Zaïroises (FAZ), passé par le RCD-Goma avant de réintégrer les FARDC après l’accord de paix signé à Sun City en Afrique du Sud, ancien ministre de la défense, chef d’état-major, Directeur Général de la DGM et président de Daring Club Motema Pembe de Kinshasa, cet officier général est l’un de rares officiers généraux qui ne figure sur aucun rapport de violation de droits de l’homme, ni en interne comme à l’externe. A 58 ans au lieu de 65 ans comme le prévoit la loi, il se retrouve à la retraite. Que s’est-il passé ? Pourquoi a-t-on fait signer au chef de l’Etat une ordonnance comportant ses propres gènes de destructions ?
Car apprend-t-on à Scooprdc.net que l’avocat du général Ondekane a été aperçu du coté du Conseil d’Etat. N’est-ce pas pour attaquer l’ordonnance présidentielle en question ? Possible. Muet comme un mur depuis la publication de cette ordonnance, raisonnablement par discipline militaire, l’ancien commando fait parler de lui par certains médias qui ont trouvé injuste la mise à la retraite de Jean-Pierre Ondekane. Déjà resté sans fonction pendant près de 10 ans sans raison valable par l’ancien chef de l’Etat au profit des officiers quasiment de l’Est, Nord-Est et Sud-Est du pays, le général Ondekane payait-il ou paie t-il encore son appartenance à la grande province de l’Equateur ? Si non, mais pourquoi ce traitement !
Les FARDC comptent en son sein, des officiers généraux qui n’ont connu qu’un seul grade : ‘’Général’’. Ceux-là se sont distingués dans des exactions contre les populations civiles, le trafic en tout genre au point que l’armée ne les sert que de couverture pour faire fonctionner leurs multitudes d’entreprises. Ces généraux dont le CV dépasse rarement une page sont à la base de plusieurs scandales tels repris dans plusieurs rapports de Nations unies et du Comité de Genève de droits de l’homme, sans oublier de rapports internes des organisations de la société civile congolaise.
Si en 18 ans, Joseph Kabila et ses Généraux n’ont su rétablir la paix à l’Est, Félix Tshisekedi devra t-il suivre le même exemple ? Quant on sait que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets !