Débâcle des élections de décembre 2018 : l’AFDC-A ouvre la boîte à pandore !

Si jadis c’est l’opposition qui criait à la débâcle des élections générales organisées le 30 décembre 2018, cette fois-ci c’est un regroupement politique AFDC-A, ancien membre du Front Commun pour le Congo (FCC), qui vient charger la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), pour son rôle néfaste joué dans la manipulation des résultats des votes. Et sans aller par quatre chemins, l’AFDC-A de Modeste Bahati pointe du doigt le PPRD d’avoir manipuler et instrumentaliser la CENI dans cette sale besogne. Un véritable camouflet à la Centrale électorale, une année et près de six mois après.

Pour l’AFDC-A, la débâcle a été tristement vécue sur l’ensemble du pays par ses membres qui avaient pourtant gagné aux élections, mais ont été écartés par le tripatouillage à outrance des résultats dont l’instigateur n’était autre que le PPRD, via ses pions hautement positionnés à la CENI. L’incroyable faux échec de Modeste Bahati Lukwebo aux législatives de 2018 à Bukavu, était l’oeuvre de ces pions du PPRD, soutient personnellement la victime.

«J’avais été élu, d’ailleurs massivement élu, mais comme Basengezi Katintima avait déclaré bien avant, en présence de son cousin qui travaille à la CNSS/Bukavu que tant qu’il sera vice-président de la CENI, Bahati Lukwebo ne sera pas proclamé élu à Bukavu, il a tout manœuvré avec son fils Basengezi Marcellin qui avait la clé de toutes les machines à voter à la CENI. Un véritable laboratoire du mal s’était installé sur avenue Mont des Arts à Gombe où le libanais Kamal était aux commandes d’un logiciel avec terminal branché sur la CENI sous la supervision de l’ancien président de l’Assemblée Nationale Aubin Minaku qui espérait revenir au perchoir de la chambre basse. Ce dernier délibérait avec Nangaa Corneille, Basengezi Katintima Norbert, Mwilanya Wilondja Nehemie, Ramazani Shadary, Lumanu Adolphe, tous du PPRD», a dévoilé l’ancien ministre du Plan et président de la deuxième ancienne force politique de la MP, puis du FCC, actuellement sénateur, avant de marteler : «le complot a été ourdi avec tous les dirigeants du PPRD, qui ne juraient que par la présidence de l’Assemblée nationale et la direction, par boulimie politique, de toutes les autres institutions ».

Bahati confirme que le mal et les injonctions s’étaient poursuivis à la Cour Constitutionnelle où les proches ou anciens membres du PPRD parmi les juges veillaient au grain. «Mon élection comme sénateur leur a échappé car la proclamation se faisait séance tenante et sans machine à voter», témoigne-t-il.

Les autres candidats de l’AFDC-A qui l’avaient remporté, mais tombés injustement victimes de la puissance machiavélique du PPRD, sont nombreux. c’est le cas du célèbre artiste-musicien Ngiama Makanda Werrason à Kikwit, de la très battante Vicky Katumwa Mukalay à Kalemie, de Mutombo Ngoy wa Nshimba Venance à Kabongo, de Limengo Liloa Mathieu à Kisangani-ville, d’Oyasase Okako Albert à Lodja, d’Heri Lubambo Douce à Goma, de Mokoha Monga Jean Baudouin à Bumba, de Dibere Koli Ahonziala Louis à Mobayi Mbongo, de Zaina Lukonzola Tina à Kongolo, de Hakinzika Joana Zaina à Masisi, d’Engo Mbo José à Inongo Territoire, de Mpotompendo Ikoko Benjamin à Kutu, de Mayaya Kilole Richard à Bulungu, de Metela Mikaba Rémy à Gungu, de Mukaba Efan Jean-Marie à Idiofa, de Mitendo Mwadiyinda Valentin à Kasongo-lunda, de Sadiki Byombuka Onésime à Mwenga, de Ndigaya Ngezi Emmanuel à Uvira, de Nyamangyoku Oshibwela Obedi à Fizi, de Nabozi Balegamire Gisèle à Idjwi, de Musungayi Bampale Rémy à Kananga, de Mwamba Yelumba Sylvain à Mbujimayi, de Munzenze Fumani Joseph à Tshikapa, de Kazembe Musonda Jean-Claude à Kasenga, de Keta Upar Pacifique à Bunia Ville, de Ntabala Rwankuba Antoine à Tshangu, de Sungu Mobukwa Jean-Bosco à Budjala, de Lilakako Lilongelo Jean-Franck à Kungu, de Badu wa Badu Pamphile à Matadi, de Nsimba Biniamu Emmanuel à Kasangulu, de Bakumbanza Masunda David à Songololo, de Kasumbu Mbaya Armand à Aketi, de Nendaka Lebisi Baby à Buta, de Ngila Mbompeti Pierre à Inongo-Ville, de Bamany Mobely Séverin à Yumbi, de Bolamba Tony Cassius à Mbandaka, de Likoku Bekodj’aoluwa Léon Bruno à Basankusu, de Mpembi Isomi Thérèse à Bikoro, de Bongelemba Gombele Félix à Bolomba, de Kimasi Bekili Francine à Madimba, de Nguvulu Mwe Nombe Gally à Moanda, de Mambeni Bongi Mathy à Sekebanza, de Katembo Mzee Budget à Rutshuru, de Paluku Kanzalinzali Gervais à Beni, d’Aima Tshiandia Jean à Aru, de Ngadjole Djombu Jean-Claude à Djugu, de Kalumba Yuma Jean-Marie à Pangi, de Kabuya Malaba Pamphile à Lubumbashi… Tous, selon les révélations de Modeste Bahati, ont été victimes de la tricherie. Et leur péché, c’est d’avoir choisi de s’aligner dans les rangs de la «bête noire» Bahati Lukwebo, déclare-t-il.

Malgré ce cafouillage et la pesanteur de «forces du mal», son regroupement AFDC-A occupe une bonne place avec 145 élus à différents niveaux dont 70 députés provinciaux, 42 députés nationaux et 13 sénateurs. Le regroupement AFDC-A a 1 questeur à l’Assemblée nationale, 2 Gouverneurs de Province (Sud-Kivu et Kasaï Central), 7 Vice-Gouverneurs (Equateur, Maniema, Kasaï, Kasaï Central, Tanganyika, Tshopo et Tshuapa), 2 Présidents des Assemblées provinciales (Haut-Katanga et Sud-Ubangi), 9 membres (vice-présidents, rapporteurs et questeurs) des Bureaux des Assemblées Provinciales. Des résultats qui, naturellement, donnent toujours des insomnies aux détracteurs de Modeste Bahati Lukwebo qui ont carrément décidé, au PPRD et au FCC de le faire disparaître par banditisme politique en lui ravissant ses députés, ses sénateurs, ses ministères et autres droits.

Mais ses proches confirment à Scooprdc.net que l’homme est resté droit dans ses bottes ces canailles. Politiquement surnommé «Maradona», il sait bien s’en sortir dans la surface de préparation pour marquer le but quel que soit le mur érigé par l’équipe adverse. Seulement, ils constatent que l’actuel président de la république, les cours et tribunaux ont encore du pain sur la planche face aux caciques du PPRD et FCC dont il faudra formater les cerveaux.

  • Bendélé Ekweya té

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