Par Ginno Lungabu.
Dans deux reportages sur la saisie d’armes et munitions saisies le 28 avril dernier à l’aéroport de Gbadolite, province du Nord-Oubangi, en provenance de Kinshasa, la Radio France Internationale (RFI) a cité la compagnie aérienne Serve Air et a fait même mention d’une brève interpellation de ses quelques agents. Dans son enquête sur les relations de Harish Jagtani, le patron de cette compagnie arienne avec l’ancien président de la République, la radio française insinue que Serve Air n’est pas à son premier incident.
Dans son communiqué de ce samedi 9 mai sous forme de réplique, la Compagnie aérienne Serve Air qui dit n’avoir jamais l’habitude de réagir à toutes les publications et allégations qui circulent sur les réseaux sociaux en rapport avec ses activités, s’est vu, au regard, indique le communiqué, de la gravité des allégations et leur caractère mensonger la mettant en cause dans cette affaire de trafic d’armes et des munitions de guerre, obligée de donner des éclaircissements en vue de lever l’équivoque.
En effet, refusant d’endosser la charge de complicité que l’on veut porter à leur compagnie, les responsables de Serve Air révèlent qu’à deux reprises où des colis prohibés ont été confiés à la compagnie par des agences des frets avec lesquelles elle travaille, c’est son personnel de sûreté qui a dû alerter les services étatiques. La première fois, c’était le 12 octobre 2019 à l’aéroport de N’djili lorsque le personnel de sûreté de la compagnie, lors d’un contrôle, avait intercepté des colis illicites provenant d’une agence de fret au nom et pour le compte d’un client, à destination de Gemena. Immédiatement la compagnie avait dénoncé auprès de toutes les autorités compétentes la présence de ces marchandises dont la détention est prohibée.
La deuxième fois, c’est le 28 avril dernier à l’aéroport de Gbadolite où le personnel de sûreté de la compagnie a encore découvert des marchandises prohibées, et a instantanément alerté l’autorité locale ainsi que les services étatiques. La dame qui devait recevoir ce colis (armes et munitions) et qui était présente à l’aéroport, a été directement interpellée. Présentement, elle est à Kinshasa où elle a été acheminée. Les investigations sont en cours dans cette affaire et Serve Air dit collaborer avec les enquêteurs pour apporter toute la lumière quant à ce.
Par ce communiqué, il transparaît que les responsables de Serve Air estiment qu’au lieu d’être culpabilisée avec son patron, cette compagnie aérienne et son personnel qui œuvrent en RDC depuis 2005, méritent des fleurs pour ses dénonciations et les services de désenclavement qu’ils rendent aux congolais du Congo profond, en respectant la réglementation aérienne.