Par Ben Levi.
Après son refus spectaculaire d’appartenir au groupe des femmes du Front Commun pour le Congo (FCC) ayant signé la déclaration de soutien au président du sénat, Alexis Thambwe Mwamba, après son dérapage langagier du haut de la chaire du sénat à l’endroit de la sénatrice Bijoux Goya, l’ancienne ministre FCC des droits humains, Marie-Ange Mushobekwa, signe et persiste qu’elle n’a pas, non seulement pris part à cette réunion des femmes du FCC, mais également que personne au G18 ne peut dicter sa conscience, dignité oblige.
Cette deuxième protestation si son compte Twitter intervient après que le président de la NOGEC et membre de la Conférence des présidents FCC, Me Constant Mutamba, a fait une mise au point ci-après : « le nom de madame Marie-Ange MUSHOBEKWA a bel et bien été proposé par son Regroupement politique, G18, comme cela a été le cas avec tous les Regroupements membres. Elle a été personnellement contactée et a indiqué soutenir la déclaration, et son cher « papa Alexis». Pour éviter le rassemblement de plus de 20 personnes, seul un échantillon de 9 femmes s’est présenté devant la presse pour lire la déclaration. Elle voulait peut-être figurer sur la première ligne pour sa visibilité personnelle. La déclaration des femmes du FCC n’engage pas les femmes qui y figurent, mais plutôt les regroupements politiques respectifs auxquels elles appartiennent, qui renouvellent leur soutien au Président ATM. Chaque Regroupement n’a envoyé qu’un seul nom. L’intérêt du groupe va au-delà des intérêts individuels ».
Mais si pour sa part, Madame Juliette Mughole Mbambu, celle-là qui a lu la déclaration de soutien à Thambwe Mwamba contre la sénatrice Bijoux Goya, accule sur son Twitter l’ancienne ministre FCC des droits humains pour montrer à la face du monde que cette dernière avait bien consenti à la déclaration, Marie-Ange Mushobekwa, elle, met quiconque au défi de prouver matériellement ce consentement.
« Je mets quiconque au défi de montrer une photo ou une vidéo prouvant ma présence à cette réunion. Qu’on publie le document original sur lequel les rédacteurs de cette déclaration ont signé, ma signature n’y est pas ! Personne au G18 ne peut dicter ma conscience« , a écrit l’ancienne ministre de droits humains sur son compte Twitter pour répondre aux FCC Constant Mutamba et Juliette Mughole Mbambu.
Dans cette querelle qui a quitté le sénat pour le FCC, l’on se rend compte que la plateforme politique Joseph Kabila frise le comportement d’un Parti-État. Car dans sa mise au point, Me Constant Mutamba affirme sans rire que c’est le regroupement qui envoie le nom de la personne. Mais dès lors que la personne n’accepte pas l’objet pour lequel son nom a été associé, pourquoi le lui refuser ce droit ? Réagissant à un tweet contre elle d’une dame du FCC, Marie-Ange Mushobekwa réplique : « … Pour toi un échange téléphonique pour demander l’adresse du lieu de la réunion est une approbation ? Après que j’ai pris connaissance de l’objet de la réunion, tu m’as vu me présenter sur le lieu ? Je t’ai même demandé de lire une seule phrase pour moi? Franchement ! »
Après ces prises de positions croisées entre quelques membres du FCC et Marie-Ange Mushobekwa, l’élégance politique voudrait que ces femmes du FCC prennent acte de la position de leur collègue, qui a refusé d’être un mouton de Panurge face un comportement irrévérencieux du président du sénat envers une femme, une mère comme elles, et qui n’avait commis aucun péché d’exercer ses prérogatives sénatoriales. Sinon, pourquoi Alexis Thambwe Mwamba a-t-il répondu, ce mardi 5 mai à la lettre de Bijoux Goya, si celle-ci était fautive ? Scooprdc.net reviendra sous peu sur cette lettre d’ATM pour une analyse à la loupe.