Justice : vers la liberté provisoire pour Vital Kamerhe ?

Par Owandi.

Le nom de Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, présentement incarcéré à la prison de Makala, a été personnellement cité au cours du conseil des ministres tenu ce lundi 4 mai en vidéo-conférence. C’est lorsque les membres du gouvernement, après exposition du docteur Jean-Jacques Muyembe qui a, dans ses principales indications de lutte contre la pandémie du coronavirus, fait savoir que la contamination au niveau des prisons risque d’être un facteur de propagation à grande échelle dans notre société, en particulier si la prison de Makala devrait être concernée, en raison de son surpeuplement.

D’après le compte-rendu du Conseil des ministres fait par le ministre d’Etat et ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du Gouvernement, Jolino Makelele, il s’en est suivi un débat à propos des possibilités de désengorgement des prisons. Parmi les pistes explorées, il y a la voie de libération conditionnelle, de liberté provisoire à accorder aux personnes privées de liberté mais ne présentant aucun risque à l’instar du directeur de cabinet du Chef de l’Etat, ainsi que les personnes condamnées à des peines mineures. La possibilité pour le Président de la République d’user de son droit de grâce a été également évoquée le tout sous les observations exigeantes du Ministre des Droits Humains rappelant les recommandations des instances internationales à ce sujet.

A l’issue de ces discussions, le Conseil des Ministres a instruit le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Justice, de prendre immédiatement, en concertation avec le Ministre des Droits Humains, les mesures de désengorgement urgent des prisons avec le concours des services judiciaires compétents. Le Ministre de la Défense a été instruit, quant à lui, d’instruire sans délai les Auditorats militaires d’aller dans le même sens, pour ce qui concerne les militaires.

Il y lieu de rappeler que l’ouverture du procès opposant Vital Kamerhe à l’officier du ministre public qui le poursuit avec d’autres co-accusés pour détournements des deniers publics dans le cadre du programme de 100 jours du président de la république, est prévue le 11 mai prochain. Sauf changement de dernière minute, ce procès prévu en chambre foraine, doit se tenir à la prison de Makala.

Si la décision de désengorgement est vite exécutée, Vital Kamerhe a la possibilité de comparaître en homme libre comme l’ont souhaité ses avocats, soutenant que sa fuite n’est à craindre. Mais reste à voir si le VPM de la justice, Célestin Tunda ya Kasende, dont la partialité dans ce dossier Kamerhe a été dénoncée, va vite s’exécuter.

  • Bendélé Ekweya té

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