Justice : Ne Muanda Nsemi, bénéficiaire des circonstances atténuantes !

Par Ben Levi.

Sur réquisition du substitut du procureur général, Yves Mwepu, du 24 avril dernier adressée au médecin directeur du Centre Neuro Psychopathologique de l’Université de Kinshasa (CNPP/UNIKIN), le Parquet près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe sollicitait un bilan psychique de l’ancien député Zacharie Badiengila, alias Ne Muanda Nsemi au lendemain de son arrestation. Et le 30 avril, le bilan est sans appel : «Ne Muanda Nsemi souffre de « trouble mentale sur fond de stress à répétition».

Signé par 4 médecins spécialistes dont 2 professeurs, les conclusions de ce rapport-réponse à la réquisition du substitut du procureur recommandent une prise en santé mentale et un soutien psychosocial. Du coup, ce rapport anéantit toute l’action de l’officier du ministère public qui poursuivait le gourou de Bundu dia Mayala pour rébellion, atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et autres griefs, confient des juristes à Scooprdc.net. En d’autres termes, Ne Muanda Nsemi ne sera pas jugé car sa responsabilité civile et pénale devient hypothétique dans le cadre d’un éventuel procès qui serait intenté contre lui ou son organisation Bundu dia Mayala, sur les derniers événements ayant conduit à son arrestation. Selon ces juristes, le terme utilisé par les médecins est ésotérique, pour éviter d’écrire ouvertement que l’homme est atteint de folie. «On ne juge pas un fou», soutiennent-ils.

Le vrai problème qui reste à résoudre par les autorités congolaises, c’est l’après-CNPP de Ne Muanda Nsemi. D’après les informations parvenues à Scooprdc.net, celles-ci ne veulent pas le garder à Kinshasa ni l’envoyer dans son Kongo central natal. Il faudra lui trouver un autre lieu dans une province autre que les deux précitées où il pourra vivre dans la quiétude. Proposition qui risque d’être rejetée par le concerné qui a demandé parmi ses exigences bien avant son arrestation qu’on lui achète quelques trois ou quatre tracteurs et qu’on lui donne un fonds pour qu’il s’amène avec ses «makesa» faire des champs dans son Kongo central et oublier la politique. Sera-t-il ainsi entendu ? Wait and see, disent les Anglais.

  • Bendélé Ekweya té

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