Par Nzakomba.
La sénatrice Bijoux Goya Kitenge se fait insulter par le président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba, ce jeudi 30 avril dans l’hémicycle du sénat, en pleine séance plénière. Son péché c’est d’avoir adressé une lettre à ce dernier lui demandant des éclaircissements sur le marché ayant abouti à la rénovation de la partie du palais du peuple abritant le sénat et ses accessoires. Une correspondance pourtant courtoise de la sénatrice, au point qu’elle a elle-même indiqué que c’était dans le cadre de la transparence que doit revêtir leur institution.
Mais surprise à l’hémicycle du sénat ce jeudi, Alexis Thambwe Mwamba en lieu et place de répondre épistolairement à sa collègue, car il fallait adjoindre à la correspondance des éléments du dossier que sollicitait Bijoux Goya, le successeur de Léon Kengo wa Dondo s’est plutôt lancé dans les colportages et des propos insultants contre la sénatrice. Racontant sa vie comme candidat au perchoir du sénat, il affirme devant les sénateurs que la candidature de Bijoux Goya au poste de questeur avait été recalée pour incompétence à ce poste et une moralité douteuse.
Le président du sénat va jusqu’à insinuer que la dame l’aurait invité à plusieurs reprises chez elle pour prendre du champagne, offres qu’il aurait systématiquement refusées. Avec une froideur qui lui est connue, le speaker du sénat accuse la sénatrice de lui avoir promis « de faire du fric », si elle passait questeur du sénat.
A ces mots, s’en est suivie une altercation verbale entre Thambwe Mwamba et Bijoux Goya Kitenge devant les sénateurs désabusés. La dame n’a pas voulu gober sans réagir les propos insultants que tenait l’ancien rebelle du RCD puis du MLC. « … Je ne vous permets pas de me tenir un tel langage…vous n’êtes pas digne d’être prédisent du sénat de ce pays… » commençait-elle à répliquer, lorsque la salle est entrée en ébullition pour les uns soutenant la sénatrice, et les autres lui demandant de se calmer. La suite des images est indigne pour une chambre dite haute du Parlement. Jamais pendant 12 ans de son règne à la tête du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, maître de Thambwe Mwamba dans l’UDI, ne s’était comporté de la sorte. L’homme, fils d’un cuisinier, étant imbu de lui-même, même s’il fait semblant de chasser le naturel, il revient toujours au galop. Et à beaucoup de se demander si son père était à l’époque un évolué, que seraient ses semblables qu’il traite avec dédain et médisance ?
Dans son article de ce mercredi 29 avril: « Alexis Ntambwe Mwamba dans le collimateur de Bijoux Goya Kitenge », Scooprdc.net qui écrivait déjà que «dès lors, tous les regards des congolais sont dirigé vers le Sénat pour voir si ATM tel qu’on le connaît, va répondre à la sénatrice. Les doigts restent croisés», n’est pas étonné de l’écart de langage de celui qui ambitionne devenir même une minute président de la république par toutes les manœuvres pour couronner sa carrière politique.
Aux femmes de la RDC, toutes tendances confondues, y compris la présidente de l’Assemblée nationale, Jeannine Mabunda, elle qui était autrefois conseillère spéciale de Joseph Kabila en matière de lutte contre la violence faite à la femme, de se mettre débout pour protester et exiger la démission de ce vieillard dont le poids de l’âge commence à trahir son cerveau.
Mais il faut rappeler que ATM n’est pas à son premier forfait d’injures publiques. Déjà en juillet 2017, alors ministre d’Etat de la Justice et de garde des sceaux, le naturel récidiviste avait qualifié les journalistes lors d’une tripartite CNSA-Gouvernement-CENI, de « minables, de « misérables », de « personnes qui écrivent n’importe quoi pour peu d’argent, 1.000 ou 1.500USD de Moïse Katumbi ». Acculé par l’UNPC, il a dû nier ces propos exigeant qu’on lui brandisse l’élément sonore (lire les articles de Scooprdc.net : « Tripartite CNSA-Gouvefnement-CENI : Alexis Thambwe Mwamba, un ministre injurieux ! » et « Injurieux envers les journalistes : Alexis THambwe Mwamba sous embargo de l’UNPC ».
Au finish, Scooprdc.net apprend que les soupçons de Bijoux Goya Kitenge sont fondés d’autant plus que la SOGEDI, l’entreprise qui a effectué les travaux de modernisation de Sénat, appartiendrait à ATM. si cela se révélerait vrai, il y a ni plus ni moins délit d’initié dans son chef. Dossier à suivre !