Par Owandi.
L’avocat de Samih Houbakllah Jammal, patron de la société Samibo, incarcéré depuis plus d’un mois à la prison de Makala parce qu’accusé d’avoir détourné l’argent destiné à la construction des maisons préfabriquées, a écrit au président de la république pour solliciter de lui, l’ordre de mise en liberté de son client qui est malade et selon lui, innocent de ce dont il est accusé.
Dans sa lettre qui date du 17 avril dernier dont copie est parvenue ce 30 avril à Scooprdc.net, le bâtonnier national H. Mbu ne Letang Ntwa Me Zo ne va pas quatre chemins pour dénoncer explicitement les membres de l’entourage du président de la république : «Mon client n’a agi que sur instructions de celui qui était directeur de votre cabinet, ainsi que de la part du Conseiller spécial en matière de sécurité».
Le conseiller spécial en matière de sécurité dont il est question ici, c’est François Beya, l’ancien patron de la DGM, qui est avec Fatshi depuis son avènement au pouvoir. Mais quel rôle a-t-il joué ou à quel stade est-il intervenu dans ce marché de 57 millions USD, le seul dossier sûr qui risque de faire maintenir Vital Kamerhe à Makala ? Là, Me Mbu ne Letang ne donne pas de détails. Le reste de quatre paragraphes de sa lettre, il s’évertue à plaider pour qu’une liberté provisoire soit accordée à son client, personne d’ailleurs de troisième âge dont la santé est trop fragile pendant cette période où la pandémie de Covid-19 ne pardonne pas surtout cette catégorie de personnes.
«Je réitère ma demande du fait que monsieur Samih Houballah Jammal a 82 ans, il est gravement malade et notre pays n’a aucun intérêt à avoir dans sa conscience la mort éventuelle en prison d’un homme de cet âge, qui est en plus en prison pour avoir agi selon les instructions données par les agents de votre cabinet…», écrit l’avocat de Jammal à Fatshi en lui garantissant que pendant que son client est en prison, le travail de construction des maisons préfabriquées se poursuit. Mais le fait que son compte est bloqué, son client a du mal à payer les agents.
Dans le camp de François Beya, on juge très graves les allégations du Bâtonnier national Mbu ne Letang Ntwa Me Zo. «Nous savons d’où ça vient, nous avons le document (lettre). Son client n’aura qu’à prouver ce qu’il affirme devant le tribunal», a déclaré un proche de François Beya à Scooprdc.net.