Plainte contre Mike Mukebayi, Israël Mutombo, Edmond Izuba et Yves Buya : le cabinet Singa ridiculisé !

Par Agnelo Agnade.

Alors qu’il a pensé bien faire et s’en est même ragaillardi d’avoir porté plainte pour diffamation le 25 avril dernier, au nom de tous les membres du bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, contre le député provincial Mike Mukebayi et les journalistes Israël Mutombo de l’émission télévisée «Bosolo ya politik officielle», Edmond Izuba d’Objectif-info.cd et Yves Buya de C-News, le cabinet Singa a vite reçu un camouflet lui administré le 27 avril, soit deux jours après, par le rapport adjoint de ce bureau de l’APK.

En effet, Me Marie Mutinga Ket, c’est d’elle qu’il s’agit, a dans trois correspondances adressées séparément au procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe, au président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa et au cabinet Singa, vivement protesté que son nom soit malencontreusement repris parmi les plaignants contre son collègue député et les trois journalistes.

«N’ayant pas été consulté ni donné mandat à quiconque d’ester en justice en mon nom, je ne me sens pas concernée par cette action», écrit-elle au procureur près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe.

Me Marie Mutinga Ket ne cache pas son déchaînement sur Godé Mpoy, président de l’Assemblée provinciale : «Ma surprise est d’autant plus grande que la décision de porter plainte n’a pas été débattue, ni agréée par le Bureau. Elle n’a été non plus agréée par la conférence  des présidents qui s’est tenue le vendredi 24 avril 2020 et à laquelle je n’ai pas pris part pour des raisons de santé. J’estime qu’une action de telle importance nécessité un consensus de l’Assemblée plénière».

A l’usurpateur cabinet des avocats, Mutinga Ket qui est aussi avocate, n’est pas tendre et fait une leçon : «Je saisis de cette occasion pour élever une vive protestation contre mon implication dans la plainte que vous avez déposée le 25 avril auprès du procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe… Je conteste énergiquement que vous ayez repris mon nom parmi les plaignants sans m’avoir personnellement contactée ni obtenu mon mandat; ce qui constitue un manquement grave aux règles déontologiques de notre profession».   

Cette véritable douche froide démontre à suffisance comment certains avocats avides et coureurs derrière les honoraires, gagnent de l’argent par la tricherie. Mais ici, ceux du cabinet Singa se sont retrouvés en face de leur consœur, droite dans ses bottes et correctement débout qui, même si elle ne l’a pas dit ouvertement, ne se sent pas concernée par cette affaire de surfacturation des travaux de construction de l’immeuble annexe dont le président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Godé Mpoy, est accusé par son collègue député provincial Mike Mukebayi; accusations relayées par les journalistes.

Ces derniers ont l’occasion en or de traduire le cabinet Singa en justice pour usurpation de qualité et usage de faux et faux en écriture. Quant au président de l’Assemblée provinciale, pasteur de son état, lui qui a prôné la bonne gouvernance en envoyé même son prédécesseur Roger Nsingi en prison, devant les accusations des journalistes, la seule arme efficace c’est de prouver le contraire de ce dont on est accusé. Les intimidations judiciaires ne résolvent pas le vrai problème. Maintenant qu’il lui est reproché reçu de la banque 531.000USD et que les dépenses effectuées sont à hauteur de 140.000USD selon les preuves que détient le député Mike Mukebayi, où sont partis les 390.000USD restants ? La réponse correcte à cette question serait une bonne justification. Sinon, les intimidations à l’endroit des journalistes qui n’ont souvent pas eu des résultats escomptés, ne sont que diversion.

  • Bendélé Ekweya té

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