Par Georges Ilunga.
Les images en marge de l’arrestation du leader de mouvement politico-mystico-religieux Bundu dia Mayala laissent à désirer. On y voit un policier emporter un sac de manioc sur ses épaules, un autre policier s’emparer sur une moto avec une télévision écran plat, un militaire partir avec le fauteuil de Ne Muanda Nsemi. Et tout ça n’est que la partie des images vues. La réalité c’est que la résidence du gourou de BDM a été pillée et vandalisée de fond en comble par les policiers et militaires sous commandement direct des généraux Sylvano Kasongo, commissaire provincial de police ville de Kinshasa, et Diadidia, commandant de la police militaire.
Comment alors comprendre que les éléments sous leur commandement direct, puissent, sous leurs barbes et celles de tous ces colonels et autres épaules moins galonnées qui dirigeaient l’opération, se livrer à cœur joie aux actes de pillage et vandalisme de la résidence d’un citoyen, fugitif, soit-il ?
Comme dit-on dans l’armée et la police qu’il n’y a pas de mauvaises troupes, mais il n’y a que de mauvais chefs, beaucoup d’analystes recommandent que ces deux hauts responsables de la sécurité de la ville de Kinshasa répondent devant la justice des actes de pillage et de vandalisme commis par leurs éléments.
Non sans raison, ils auraient dû après l’arrestation de Ne Muanda qui n’a pas d’ailleurs opposé résistance comme ce fut le cas en mars 2017, se rassurer que tous leurs éléments étaient sous contrôle et affecter quelques uns à la sécurité de cette résidence de Ne Muanda Nsemi pour la sécuriser. Pour ne l’avoir pas fait, ils ont failli à leur mission de la protection des biens des citoyens.