Par Georges Ilunga
Dans son article «Soutien des députés du Kasaï central à JM Kabund contre JJ Mamba à l’Assemblée nationale : quand le tribalisme nous tient !», Scooprdc.rdc déplorait l’habitude qui a pris honteusement corps au Palais du peuple où les députés nationaux semblent perdre le bon sens au dépens des considérations tristement ethno-tribales.
Si une frange des députés du Kasaï central qui se présente prétendument comme caucus, a vociféré sans vergogne soutenir «un digne fils» de leur province, même si, non seulement, celui-ci est un élu de Kinshasa – Mont Amba, mais aussi se présentait comme un katangais, le caucus des députés du Haut-Katanga a lui, toujours devant cameras, fait une déclaration publique pour reprocher les pouvoirs publics d’avoir traqué le sanguinaire Gédéon Kyungu malgré toutes les atrocités qui fait subir à ses propres frères katangais. Même attitude de ces députés katangais qui ont crié à l’acharnement contre Albert Yuma, accusé dans le détournement de 200 millions USD de la Gécamines.
Tout récemment, c’est le caucus des députés du Kongo central qui est aussi monté au créneau pour témoigner leur soutien à Ne Muanda Nsemi après son arrestation et charger les pouvoirs publics. Pourtant, cet ancien député national avait publiquement défié l’Etat congolais et menacé publiquement la sécurité et la quiétude de personnes et leur bien.
Le dernier «nous, députés nationaux…» honteux en date, émane du caucus des députés nationaux de la Tshopo qui prétendent soutenir leur sœur ministre de la Fonction publique malgré sa violation de la constitution et de lois en matière de nomination et affectation des secrétaires généraux de l’administration publique. Affirmant toute honte bue devant les caméras que la ministre n’aurait commis aucune faute. Aussi curieux et ridicule que cela puisse paraître, ces hommes et femmes lorsqu’ils agissent faussement, ne sont pas soutenus par ces fameux caucus; c’est juste lorsque les autorités ou que la clameur publique se chargent d’eux, qu’apparaissent ces députés effrontés constitués en caucus de la honte.
Finalement, plus d’un congolais se demandent si les élus du peuple au «nous tribal et tribalisant» n’ont rien à faire à l’hémicycle ! Pourquoi les considérations tribales commencent-elles à prendre le dessous sur l’idéal et les valeurs de bonne gouvernance ? Les députés nationaux de «nous tribal» sont appelés à formater leurs cerveaux du virus tribalo-ethno-clanique qui risque d’en pâtir sur la gestion du pays.