Déstabilisation du Kongo central par les makesa : les mains noires de Modero et Nghonda derrière Ne Muanda Nsemi, dénoncées !

Par Agnelo Agnade.

Le gourou du sulfureux mouvement politico-mystico-religieux Bundu dia Kongo a été arrêté, ce vendredi 24 avril, dans une opération à la Ben Laden menée conjointement par la Police Nationale Congolaise et la Police Militaire. Contrairement en 2017, les ndika (noix de palme) utilisées comme balles d’armes de guerre n’ont servi à rien aux «Makesa» (adeptes de Ne Muanda Nsemi) qui pensaient rééditer l’exploit d’antan face aux agents de l’ordre.

Le lancement de l’assaut sur sa résidence située à Macampagne dans la commune de Ngaliema, dont on déplore malheureusement une dizaine de morts et de blessés, s’est effectué après l’échec de plusieurs négociations entreprises par le Gouvernement avec Ne Muanda Nsemi pour qu’il revienne à la raison et arrête de délirer en menaçant les institutions de la république, et en poussant ses adaptes à la xénophobie dans la province du Kongo central.

D’ailleurs, apprend Scooprdc.net, cet assaut a été retardé d’au moins 48 heures sur demande du gouverneur du Kongo central Atou Matubuana, alors que les forces de l’ordre avaient déjà encerclé la résidence de Ne Muanda Nsemi. En sa double qualité du gouverneur du Kongo central, province beaucoup exposée aux actes barbares et d’atrocité des adeptes de BDK, mais aussi de notable Ne Kongo, Atou Matubuana, rapporte-t-on à Scooprdc.net, voudrait dans la logique purement de paix trouve une solution négociée avec le gourou de BDK en vue d’éviter des dégâts. Il a effectué le déplacement de Kinshasa et s’est rendu à la résidence de Ne Muanda Nsemi pour tenter de le convaincre de s’inscrire dans cette logique de la paix, en privilégiant le dialogue dans ses revendications au lieu de la violence et la rébellion telles que annoncées dans le récent bulletin de Bundu dia Mayala.

Le gouverneur du Kongo central a joué le pont entre Ne Muanda Nsemi et le Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité, Gilbert Kankonde, rapportent les sources de la Vice-primature de l’Intérieur. Qui déplorent malheureusement que le vieux gourou soit resté de marbre, rejetant toutes les propositions lui faites, préférant  camper sur ses revendications, notamment le paiement de ses émoluments de 18 mois alors que les preuves démontrent que la personne (Me Serge Mayamba) à qui il avait donné la procuration lorsqu’il était en prison et pendant sa clandestinité, les percevait en son nom (lire l’article de Scooprdc.net : «Papy Matenzolo et Serge Mayala sur la révolte des adeptes de Bundu dia Mayala : les revendications de Ne Muanda Nsemi ne sont nullement fondées !»).

Aussi, pour dégager plus de 200 personnes de sa résidence en vue de respecter les mesures de lutte contre le coronavirus, le gourou a exigé le paiement immédiat de 200USD à chacun de ses makesa. Chantage inacceptable, a-t-on conclu à la Vice-primature de l’Intérieur et sécurité.

Les mains noires de Modero Nsimba et Antoine Ghonda…

Plusieurs sources de la Vice-primature de l’Intérieur et sécurité confirment à Scooprdc.net que chaque fois que le VPM Gilbert Kankonde faisait des propositions à Ne Muanda Nsemi, ce dernier les acceptait au départ avant de faire chaque fois aussi volte-face, après avoir consulté ses «proches». Et parmi ses «proches» consultés, les noms des députés nationaux Modero Nsimba et Antoine Ghonda sont cités. C’est eux, dit-on, qui auraient entêté le vieux gourou à tout rejeter, toutes les fois que le gouvernement lui tendait la main. Si Antoine Ghonda était discret, Modero Nsimba lui était tout le temps visible à la résidence de Ne Muanda Nsemi.

Les sources de Scooprdc.net confient, selon plusieurs rapports des «services» que les makesa au Kongo central auraient été ravitaillés financièrement par les deux députés. Le tout récent envoi d’argent à Luozi serait de 135 mille USD. Même si les deux incriminés ne soutiennent pas l’opération de la chasse aux non-originaires déclenchée par les adaptes de Ne Muanda Nsemi dans le Kongo central et les conséquences qu’elle entraîne, ils souhaiteraient maintenir la province dans un état d’ingouvernabilité pour faire échec au programme de l’Exécutif provincial dont ils envieraient diriger.

En effet, après avoir échoué, par le Front Commun pour le Congo (FCC) interposé, à faire partir le duo Atou Matubuana – Justin Luemba après l’affaire MimiGate, Antoine Ghonda et Modero Nsimba qui rêvent devenir respectivement gouverneur et vice-gouverneur du Kongo central, militeraient maintenant à travers l’état d’ingouvernabilité de la province, en vue d’obtenir le désaveu populaire du Gouverneur Atou Matubuana. Pour eux, Ne Muanda Nsemi et ses adeptes seraient une aubaine pour l’accomplissement de cette «mission». Comme qui dirait que «devant la sauvegarde de ses propres intérêts, on paie, même avec le sang des autres», les deux députés nationaux seraient dans cette logique. Triste réalité au Kongo central.

  • Bendélé Ekweya té

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