Par Georges Ilunga.
C’est un dossier déjà traité par le Parquet près la Cour de cassation que l’avocat général du parquet près la Cour d’appel de Kinshasa-Matete, Luc Kanonga Umba, exhume par ces temps des affaires judiciaires sales liées au programme de 100 jours du président de la république. Voilà qui fait monter au créneau le cabinet du premier ministre honoraire Bruno Tshibala qui se dit être surpris et étonné par une série des réquisitions circulant dans les réseaux sociaux signées le 22 avril dernier par cet avocat général et adressées aux secrétaires généraux à la Primature et au Budget, ainsi qu’au directeur général de Equity Bank au sujet d’une prétendue réclamation des salaires des conseillers et chargés d’études ayant presté à la Primature.
Dans une mise au point, ce 23 avril, Maurice Muyananu, conseiller en charge de la communication de Bruno Tshibala estime que toute cette fausse affaire est une tentative orchestrée pour calomnier, martèle-t-il, par ces temps des affaires sales, un homme de paix, un altruiste et combien respectueux de la res publica dont les grandes réalisations font peur à ceux qui manipulent ces jeunes gens inconscients.
«Même dans l’absurdité, il est aberrant, lorsqu’un petit groupe des balayeurs, jardiniers et autres, se plaignant de la modicité de leurs salaires et de leurs indemnités de sortie, qu’on puisse en imputer la responsabilité au premier ministre, chef du gouvernement, et demander son interpellation en justice, alors que l’administration du cabinet du premier ministre est assurée par le directeur de cabinet, assisté du conseiller administratif et financier, appuyé par des comptables payeurs. Le premier ministre avait la gestion du pays et non de son cabinet», fait remarquer Maurice Muyananu en déplorant le fait que le haut magistrat puisse ignorer que tous les actes relevant, et de la Loi et du Règlement, sont publiés au Journal officiel pour demander au secrétaire général à la Primature de les lui transmettre par réquisition publiée dans les réseaux sociaux.
Maurice Muyananu fait savoir que le premier ministre honoraire Bruno Tshibala qu’il qualifie de l’homme des principes et de la rigueur, artisan de grandes missions de l’Etat, reste serein et confiant en l’avenir de la RDC.
Pour rappel, un groupe de 9 ex-agents de la Primature se prévalant conseillers et chargés d’études s’étaient plaint du non paiement de leurs indemnités de sortie et pointaient du doigt leur patron Bruno Tshibala de les avoir détournées. Ce que dément formellement Maurice Muyananu qui s’interroge pourquoi seulement 9 personnes alors que le cabinet de Bruno Tshibala était constitué de plus de 400 membres. Il explique qu’au terme des enquêtes et investigations de l’Inspecteur en chef de la Police judiciaire qui avait été chargé par le Parquet près la Cour de cassation d’instruire la plainte de 9 agents, un rapport complet et fouillé a été dressé et transmis au Procureur de la Cour de cassation.
D’après lui, ce rapport a relevé une remarquable transparence, une concordance ainsi qu’une régularité des paiements effectuées et dont tous les membres du Cabinet avaient été bénéficiaires. Il renchérit même que la majorité n’avait tari d’éloges à l’endroit de Bruno Tshibala. «Tout le personnel du cabinet a reçu son salaire pendant tout le temps du mandat, soit d’octobre 2017 au 20 mai 2019, toute la documentation y relative peut être sollicitée et obtenue. Les indemnités de sortie payables à tous les membres du cabinet à la fin du mandat du Gouvernement l’ont été et chacun les a perçues y compris les huissiers», soutient le conseiller en charge de la communication de Brutshi qui prévient que son chef se réserve le droit de porter plainte contre ces 9 agents calomniateurs ainsi tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin dans cette machination pour qu’ils subissent la rigueur de la loi.