Violences au Kongo central : André Lite exige que Ne Muanda NSemi réponde devant la justice 

Par Ginno Lungabu.

Des heurts ont eu lieu entre 2h00 et 4h00 de mercredi 22 avril à Songololo, cité situé à au moins 105Km de Matadi, au Kongo central, entre la police et les adaptes de Bundu dia Mayala, mouvement politico-mystico-religieux de Ne Muanda Nsemi. Le bilan varie d’une source à une autre entre 15 à 30 morts et plusieurs blessés. Selon les témoignages, ces «makiesa» du gourou Zacharie Badiangela auraient été surpris regroupés en incantation, bravant la mesure des autorités interdisant le regroupement de plus de 20 personnes, certains avec des machettes. Ils se prépareraient à s’attaquer aux non-originaires du Kongo central.

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Du coup, le ministre des droits humains qui avait adressé une mise en garde sévère à l’endroit de cet ancien député national qui occasionne inutilement des morts dans le Kongo central, réclame son interpellation par la justice entant que auteur intellectuel de toutes ces violences visant à faire la chasse aux non-originaires.

«On ne peut pas accepter qu’un illuminé puisse paralyser toute une province en instrumentalisant les jeunes gens et en défiant l’Etat. Ce que Ne Muanda Nsemi fait aujourd’hui n’est ni plus ni moins une rébellion. Et en face d’une rébellion, les actes sont répréhensibles par la loi. Il est auteur intellectuel de ce qui se passe dans le Kongo central et doit répondre devant la justice», a déclaré André Lite ce mercredi 22 avril à Scooprdc.net, en affirmant que sur demande du gouvernement, l’ordre a donné à l’auditeur supérieur de Matadi d’ouvrir des enquêtes et établir des responsabilités.

En rapport toujours avec ces violences dans la province du Kongo central, le gouverneur Atou Matubuani s’est rendu personnellement, lundi 21 avril, à l’hôpital IME de Kimpese où a été évacué de toute urgence la famille de monsieur Tshisekedi Ilunga, résidant depuis 45 ans dans le village Mbanza Nsanda dans le secteur Wombo dans le territoire de Luozi, victime des actes barbares d’un groupe de plus 20 adeptes de Bundu dia Mayala le 20 avril dernier. Le gouverneur Atou Matubuana qui ne cesse de condamner de tels actes, a garanti la prise en charge totale des frais d’hospitalisation, tout en recommandant des enquêtes pour identifier et poursuivre les autres de ces actes en justice.

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Pour rappel, Ne Muanda Nsemi qui justifie son mécontentement et l’indignation de ses hommes par l’injustice qu’il subit de la part du gouvernement qui, selon lui, refuse de lui payer ses 18 mois d’émoluments de la période où il était emprisonné et pendant sa cachette après son évasion de la prison centrale de Makala, a été vite contredit par son ancien disciple Papy Matenzolo et l’ancien député Serge Mayamba. Ces deux ont confirmé que tous les émoluments et les indemnités de sortie de Ne Muanda Nsemi lui avaient été payés, et c’est Serge Mayamba à qui il avait donné la procuration, qui les percevait chaque mois pour lui (lire l’article de Scooprdcnet : «Papy Matenzolo et Serge Mayamba sur la révolte des adeptes de Bundu dia Mayala : les revendications de Ne Muanda Nsemi ne sont nullement fondées !).

Donc, Ne Muanda Nsemi a menti et ses revendications non-fondées ne peuvent nullement justifier que les gens soient sa chair à canon.

  • Bendélé Ekweya té

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