Convocation de Patient Sayiba au Parquet près la Cour de cassation : la face cachée de l’iceberg !

Par Innocent Olenga

Les convocations, puis le mandat d’amener du Parquet près la Cour de cassation établis à l’endroit de patient Sayiba, directeur général de l’Office de Gestion du Frêt Multimodal (OGEFREM), défrayent ces derniers la chronique. Annoncé par une certaine presse et les réseaux sociaux appréhendé lundi 21 avril par la police à Bandalungwa, pendant qu’il cherchait une nouvelle cachette, cette information a été vite démentie par les proches du DG de l’OGEFREM affirmant qu’il était confiné chez lui à la Gombe. L’intéressé lui-même eu au téléphone a déclaré être chez lui à la maison.

Accusé de détournement des deniers publics, Patient Sayiba fait l’objet depuis le 16 avril dernier d’un mandat d’amener établi par le premier avocat du parquet près la cour de cassation. Mais ses avocats ont dénoncé le vice manifeste de la procédure du haut magistrat, en rassurant que leur client qui n’a jamais refusé de comparaître voudrait être devant la juste en homme libre et attendrait une invitation en bonne et due forme.

La face cachée de l’iceberg, selon les proches de Sayiba

Devant la logique de «ôte-toi de là que m’y mette», tous les coups sont permis pour éjecter l’adversaire. Et les soubresauts que subit Patient Sayiba sont ni plus ni moins, soutiennent ses proches, l’oeuvre de ses détracteurs qui se déchaînent comme des chiens enragés avec un appétit criminel et de nuisance au point qu’ils n’hésitent pas de se substituer aux organes de justice en diffusant sur les réseaux sociaux tous les actes de procédure, même secrets, mais aussi des informations contradictoires sur un détournement qui s’élèverait tantôt à 3, 4, 15 ou 21 millions USD sans jamais fournir la preuve.

Le camp de Patient Sayiba n’hésite pas de dénoncer les actions de personnes mal intentionnées, des oisifs et profanes habitués à la loi du moindre effort qui se font passer pour des savants, qui évoquent un prétendu détournement en critiquant la gestion du projet port sec de Kasumbalesa sans en connaître les tenants et les aboutissants. «Nous comprenons aisément que leur but est visiblement l’obtention d’une éventuelle éviction du DG Sayiba après lui avoir injustement attribué une fausse note alors que tous les témoignages reçus avec soubassements authentiques font état d’une gestion orthodoxe tant administrative que financière qui mérite les encouragements de tous. Parce que l’OGEFREM se porte aujourd’hui mieux qu’hier et à cette allure il le sera davantage demain», déclare l’un de ses proches collaborateurs à Scooprdc.net, en déplorant la campagne de sape et l’acharnement à grande échelle contre son DG par des personnes qui usent de leurs privilèges politiques notamment, pour chercher à instrumentaliser certains agents du Parquet en vue d’assouvir leurs intérêts égoïstes inavoués mais déjà soupçonnés.

Comparution de certains cadres de l’OGEFREM

Des sources judiciaires, le média en ligne a appris que quelques hauts cadres de l’OGEFREM dont le sous-directeur Ndudia Tshimanga et le directeur financier Domy Ilunga Bangambila ont été successivement entendus au Parquet près la Cour de Cassation le vendredi 17 avril et le lundi 20 avril sur les accusations de détournement à l’OGEFREM. Ils sont retournés chez eux.

Entre temps, le Parquet a fait venir Afriland Bank, Banque qui avait accordé le crédit dont le montant serait soit de 3, 6, 7 ou 21 millions selon certaines sources. Mais preuves à l’appui,  Afriland Bank a confirmé que le prêt de l’OGEFREM auprès de cette institution bancaire était de 3 millions USD et a déjà été totalement remboursé longtemps avant que cette histoire ne défraye la chronique.

A la question de savoir si la procédure de demande, d’octroi et de remboursement de ce crédit a été scrupuleusement respectée ? Les deux cadres précités de l’OGEFREM, tout comme Afriland Bank auraient été formels en fournissant des preuves irréfutables qui attestent que tout a été fait dans le respect des règles de l’art. Quant à l’autre question de savoir si l’objet de la demande de ce crédit a été honoré, les deux cadres de l’OGEFREM ont font état de l’existence de deux rapports issus de la Cour des comptes et de l’Inspection Générale des Finances clôturés avec mention « FELICITATIONS ».

Quand Claudel Lubaya entre dans la danse !

Pour sa part, le député national Claudel-André Lubaya a, dans une déclaration sur son compte Twitter appelé Patient Sayiba à répondre à l’invitation lui lancée par la justice. Pour ce député national, l’OGEFREM étant une entreprise publique, son DG est tenu de rendre compte de sa gestion auprès des instances compétentes. «Je rappelle à Monsieur le Directeur général que l’OGEFREM est un bien public et que la qualité soit-elle de meilleur chef d’entreprise n’exonère personne, ni lui-même en l’espèce, du devoir de rendre compte des actes de gestion auprès des instances attitrées », écrit Claudel André Lubaya, qui dit constater que Patient Sayiba qui, visiblement ne se reproche de rien et qui jouit encore d’une présomption d’innocence, décline par des manœuvres  dilatoires, les deux mandats lui adressés par le Parquet général près la Cour de Cassation.

Claudel Lubaya estime, par ailleurs que cet acte « aggrave » sa situation et renforce la « suspicion » sur le détournement lui imputé. «Je rappelle enfin, à Monsieur le DG de l’OGEFREM que personne de doit se considérer au-dessus de la loi. Et pourtant, son refus téméraire de répondre aux convocations du juge aggrave sa situation et renforce la suspicion sur le détournement présumé d’un prêt de sept (7) millions de dollars américains, destinés à la construction du port sec de Kasumbalesa », indique-t-il avant de poursuivre : «Par son attitude extrêmement inconvenante, le DG de l’OGEFREM porte atteinte à la dignité de sa fonction et à l’image de l’entreprise dont il a la charge; de même, s’expose à la rigueur de la loi ». 

Dossier à suivre.

  • Bendélé Ekweya té

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